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 (cal) we're not broken just bent

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Moïra Klein

Moïra Klein


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MessageSujet: (cal) we're not broken just bent   (cal) we're not broken just bent EmptyMar 18 Avr - 19:49


Vous savez, ce vieux dicton qui dit il y a des jours avec, il y a des jours sans, et les jours sans, il faut faire avec? C’était une de ces journées sans. Moïra s’était réveillée de peine et de misère, elle qui avait appuyé sur snooze au moins une dizaine de fois. Heureusement qu’elle n’avait aucune réelle obligation si ce n’était qu’elle devait au moins faire un effort pour sortir de la maison, la seule condition que sa sœur lui avait imposé si elle désirait continuer à vivre chez elle. C’est donc à contrecoeur qu’elle s’était rendue dans ce qui servait de chambre d’invité pour y prendre quelques vêtements, rien qui ne la mettait réellement à son avantage soit des pantalons de yoga et un t-shirt trop grand pour elle appartenant sans aucun doute à Cal – l’une des seules choses qui le liait encore à elle d’ailleurs, hormis la bague qui ornait son annuaire droit – mais c’était là le cadet de ses soucis. Elle attacha ses cheveux en un chignon sur sa tête avant de poser ses lunettes de soleil style aviateur sur le bout de son nez, atout infaillible pour cacher une mine affreuse, et quitta finalement le logis. Moïra se stoppa net après avoir fait un simple pas à l’extérieur, profitant du soleil qui frappait son visage avec une puissance impressionnante. Elle ferma les yeux un moment, le visage vers le ciel, profitant de ce spectacle qu’elle n’avait pas vu depuis quelques jours déjà; de cette chaleur dont elle s’était privée. Pendant une fraction de seconde, elle pu entendre la voix de Maisie lui disant que cet accoutrement n’était pas digne d’elle, qu’elle pouvait faire mieux, pensée qui lui arracha un léger sourire, mais qu’elle balaya d’un revers de la main. Elle jeta un coup d’œil à son téléphone, une antiquité selon plusieurs, puis se dirigea vers sa maison. Enfin, avait-elle encore le luxe d’appeler cette demeure sa maison? Elle ne savait plus. Après tout, elle avait cessé d’y vivre depuis plusieurs mois déjà et n’y faisait que de brefs passages lorsqu’elle savait que son mari n’y était pas. Alors dire qu’elle y vivait était une exagération. Elle était plutôt comme un fantôme hantant les lieux. Un autre.

Elle faisait généralement le trajet en bus, mais la journée était si belle – et son teint était si pale – qu’elle ne pouvait manquer cette occasion de profiter un peu du soleil.  Et puis, de toute façon, il n’était pas bien long. En une quinzaine de minutes, elle était arrivée devant cette maison qui tout en lui était familière,  lui semblait presqu’étrangère maintenant. Elle glissa la clé dans la serrure et y pénétra sans faire trop de bruit. Elle ne savait pas pourquoi elle faisait toujours attention. Sans doute l’habitude. Il lui arrivait de rentrer tard, parfois, et William étant déjà endormi, elle marchait sur la pointe des pieds pour ne pas le réveiller ou évitait encore de claquer les portes. À croire que cette manie, elle ne l’avait pas perdue. Après avoir pénétré dans la demeure, elle referma la porte avec douceur et la verrouilla, ni vue ni connue. Comme elle l’avait déjà fait quelques fois, elle se dirigea vers cette chambre qui ne servait plus, cette chambre qui était encore dans son état d’origine, des jouets trainant sans doute encore par terre. À moins que Cal n’y ait fait un peu de ménage, lui qui était clairement plus fort qu’elle. Les premières semaines, elle pouvait à peine regarder en direction de la chambre sans fondre en larmes.  Elle ouvrit la porte avec douceur et d’une lenteur exagérée. C’était encore difficile d’y entrer, mais chaque fois, l’expérience était un peu moins douloureuse que la précédente. Elle se stoppa net en apercevant son mari étendu là sur le lit beaucoup trop petit, visiblement endormi. Mission avortée. Elle reviendrait un autre jour, peut-être, mais elle devait partir avant qu’il ne la voie. Elle n’était pas prête à lui faire face, pas encore.  En voulant quitter la pièce, elle se prit les pieds dans… elle ne savait pas quoi, mais quelque chose qui lui fit perdre pied, elle qui se rattrapa à la première chose qui lui tomba sous la main, non sans faire de bruit. Quitter sans laisser aucune trace, le plan était définitivement tombé à l’eau. Il ne lui restait plus qu’à espérer que Cal soit endormi assez profondément pour ne pas se rendre compte de ce qui venait de se passer.
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Cal McLeod

Cal McLeod


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MessageSujet: Re: (cal) we're not broken just bent   (cal) we're not broken just bent EmptyMer 19 Avr - 2:40



when the world seems so cruel
and your heart makes you feel like a fool,
i promise you will see that I will be,
i will be your remedy.


Ses lunettes au bout du nez, il faisait dérouler la liste d'appartements sur l'écran de son ordinateur. Il y avait longuement réfléchi et il devait trouver un autre endroit où rester, où dormir. Le plan de travail au fond de la cuisine du restaurant n'était pas une solution envisageable pour son dos et rester dans la maison qu'il partageait avec Moïra et William était devenu insoutenable. Son regard lisait avec attention les descriptions des différents logements alors que dans son dos tout le monde s'affairait pour la fermeture. Ils avaient décidé de fermer plus tôt aujourd'hui et il ne pouvait pas dire que ça lui déplaisait. Certains jours étaient plus difficiles que d'autres. Il ne pouvait s'empêcher de penser à ce qui l'attendait plus tard ; ramasser et ranger les souvenirs d'une vie qui lui semblait bien lointaine aujourd'hui. Vivre dans ce qu'il appelait avant leur chez eux était devenu douloureux, surtout sans Moïra. Rien n'avait bougé depuis sept mois. Il se contentait de se coucher dans leur lit - n'ayant pas changé leurs draps pour dormir avec l'odeur de sa femme -, prenant bien soin de garder la chambre de William fermée. Cette maison qui lui apportait une certaine sérénité dans le passé était presque devenue une simple chambre d'hôtel. Les minutes passées à l'intérieur étaient comptées, il lui était impossible d'y rester trop longtemps. Les photos, les jouets qui trainaient encore par-ci par-là qu'il n'avait pas eu la force de ramasser, tout lui rappelait ce qui s'était passé. L'endroit semblait ouvrir sa plaie à chaque fois qu'il y posait son pied, la douleur restait vive et se réveillait encore et encore, sans jamais s'arrêter. Déménager était devenu une priorité, rester ne faisait que raviver la douleur. Il enlevait ses lunettes et les déposait sur la table avant de prendre son visage dans ses mains. Un soupir traversait ses lèvres alors que Cliff lui tapotait l'épaule avant de partir. Il se tournait légèrement pour regarder le jeune homme sortir. Une grimace déformait son visage ; il détestait se retrouver seul. Il avait besoin de bruit et de mouvement autour de lui pour éviter de penser, pour ne pas se rappeler. D'un geste lent, il fermait l'ordinateur et fourrait ses lunettes dans la poche de sa veste.

Sur le chemin du retour, il s'arrêtait récupérer quelques cartons. Une cigarette au coin des lèvres, il réfléchissait déjà à tout ce qu'il avait à ranger. Comme à son habitude, il faisait le trajet à pied sans se poser de question, presque machinalement. Une fois arrivé à la porte d'entrée, les clés insérées dans la serrure, il s'arrêtait un instant. Il fermait les yeux le temps de quelques secondes, vidait l'air de ses poumons et entrait. A chaque fois qu'il entrait dans la maison, il se sentait presque étouffé, sa poitrine se comprimant, mais comme à chaque fois, il tentait de ne pas y prêter attention. Il jetait les clés sur le meuble de l'entrée avant de quitter sa veste. Les cartons sous les bras, il se dirigeait au salon baissant les yeux sur ses chaussures en passant devant la chambre de son fils. Les manches remontées, il commençait à ramasser les photos disposées dans le salon. Il ne pouvait s'empêcher de passer quelques secondes à les observer, assis par terre, avant de les déposer avec douceur au fond du carton. La gorgée serrée, il rangeait tout ce qui lui tombait sous la main, puis fermait les cartons définitivement avant de les mettre contre le mur un peu plus loin. Son après-midi s'était écoulée de cette manière. Des heures à revivre des souvenirs pour ensuite les ranger, les enfermer tout en essayant de ne pas fondre en larmes. C'était comme accepter qu'ils appartenaient désormais au passé. Une page bien que douloureuse se tournait. Une fois le salon terminé, il savait qu'il devait faire de même avec la chambre de William. Prenant soin de ne pas tomber en passant au-dessus des cartons, il se retrouvait devant cette porte qui l'effrayait tant, mais ne l'ouvrait pas immédiatement. Il n'y était pas rentré depuis le drame, depuis sept mois. Il n'en avait pas eu la force sachant qu'il s'effondrerait sûrement s'il le faisait. Ses doigts frôlaient les lettres dorées qui ornaient la porte et qui formaient le prénom de son fils. Puis sa main abaissait lentement la poignée alors qu'il retenait sa respiration. Rien n'avait changé, rien n'avait bougé. Il ne pouvait s'empêcher d'esquisser un sourire en voyant le désordre. Aussi désordonné que ton père, c'était ce que Moïra répétait tout le temps, avant. Son regard balayait la pièce ; sa gorge se nouait, son estomac se tordait. Il déglutissait difficilement essayant tant bien que mal de retenir les larmes qui brûlaient ses yeux. Il s'était promis de le faire, de ne pas craquer. Nerveusement, son pouce venait gratter son front. Sans même allumer la lumière, il tentait de faire un pas dans la chambre et trébuchait sur un des objets trainant sur le sol. Il aurait pu se rattraper, mais il se laissait tomber à bout de force. Le silence flottant dans la maison devenait soudainement lourd, comme un poids impossible à supporter. Seuls ses pleurs résonnaient désormais.

Il sursautait. Quelqu'un venait d'entrer dans la chambre. L'esprit encore embrouillé et endormi, il ne parvenait pas à réagir immédiatement. Il s'était endormi dans le lit de William. Ses yeux étaient gonflés d'avoir trop pleurer. Malgré l'obscurité, il tentait de discerner une forme, un visage. « Moïra ? Is that you ? » Il avait la sensation de rêver. Jamais il n'aurait imaginé la voir de nouveau dans leur maison. Il se redressait dans le lit, trois fois trop petit pour lui, s'appuyait sur son coude et se frottait les yeux pour chasser la fatigue. « What are you doing here ? Il se surprenait à chuchoter, comme s'ils n'étaient pas seuls dans la pièce, comme si William s'y trouvait endormi et qu'il ne voulait pas le réveiller. Cette pensée lui arrachait un pincement au cœur. Il se raclait la gorge avant d'ajouter, à voix haute cette fois-ci. « You okay ? » Si cette phrase pouvait encore avoir un sens. Il ne savait pas vraiment s'ils pourraient aller bien à nouveau un jour. Ils pouvaient toujours essayer.
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Moïra Klein

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MessageSujet: Re: (cal) we're not broken just bent   (cal) we're not broken just bent EmptyMer 19 Avr - 4:04



You have to stand up
before you fall down
You need to get lost
before you get found


Adossée contre le cadre de la porte, elle aurait pu resté figée là, à le regarder dormir, pendant de longues minutes.  Il semblait si paisible et calme ainsi, ce qu’elle suspectait n’être que le résultat d’un sommeil profond. Un mince sourire se dessina sur son visage alors que la pensée qu’elle était chanceuse d’avoir un mari comme lui traversa son esprit. Tandis que son regard parcourait la silhouette de Cal, elle remarqua cette mèche de cheveux qui était tombée devant son visage. Elle voulu la replacer, effleurer son visage quelques secondes, du bout des doigts, avec douceur pour éviter qu’il ne se réveille, mais elle savait que le moindre pas pouvait provoquer une catastrophe. Rien n’avait bougé dans la pièce, pas un seul jouet n’avait été déplacé. Ils jonchaient encore tous là sur le sol.  Un vrai fouilli. Il tenait sans aucun doute ce trait de sa personnalité de Cal qui était tout aussi bordélique, à son grand désespoir. Même si elle était déjà venue dans cette pièce, veine tentative d’exorciser ses démons, elle se contentait de faire sans doute la même chose que Cal avait fait. Entrer dans la chambre afin d’y mettre un peu d’ordre, d’essayer de tourner la page, en vain, tenter de ne pas craquer, y parvenir seulement quelques secondes pour finalement s’effondrer. Au moins, il avait été chanceux, il s’était écroulé sur le lit. Elle finissait généralement sur le sol recroquevillée, comme pour éviter que son cœur n’éclate en milles morceaux, pour éviter que les éclats de sa personne ne s’éparpillent dans la pièce au risque que l’on s’y coupe en les ramassant. Et puis, Cal dormait, elle ne voulait pas le réveiller pour une telle stupidité.

Pourtant, sa maladresse légendaire eut raison d’elle et, une minute plus tard, cette voix familière, cette voix qu’elle refusait d’écouter depuis des mois maintenant, résonna dans la pièce. Moïra, is that you? La tentative fut un échec cuisant. Elle aurait espéré qu’il prenne ce vacarme pour un simple objet qu’un voisin aurait balancé sur le sol, quelque chose d’autre qu’elle qui manque de terminer à plat ventre sur le sol. Mais c’est à croire que même endormi, il restait perspicace. Après tout, qui d’autre aurait pu pénétrer dans leur demeure? Elle ferma les yeux et se mordit la lèvre. Elle ne voulait pas d’une conversation avec lui, pas maintenant, pas alors qu’elle était dans cet état. Elle n’eut pas le loisir de lui répondre de toute façon puisqu’il enchaîna avec une seconde question qui, quant à elle, méritait d’être posée. Elle ne voulait pas plus y répondre, mais celle-là était légitime. You okay? Elle hocha la tête, comme s’il pouvait bien voir ce geste, comme si ça lui donnait une réponse digne de ce nom. De toute façon, c’était la réponse qu’elle offrait à tout le monde qui lui posait cette question. À quoi bon faire porter un fardeau à d’autres. Ils avaient sans doute tous leurs petits problèmes à régler. Qui était-elle pour en ajouter un de plus, celui de la consoler si elle venait à fondre en larmes devant eux? Et puis, le moins elle parlait, le mieux c’était parce qu’il y avait toujours cette boule au fond de sa gorge qui l’empêchait de dire un mot sur deux. Retenant un soupire, elle fit demi tour afin de lui faire face. Son regard restait baissé, rivé sur ses mains. Elle ne se sentait pas capable de le regarder, pas encore et surtout pas maintenant. I’m fine, I just triped on a stupid toy. Elle prononça stupid avec un peu trop de hargne dans la voix pour que ça semble naturel, que la réponse soit crédible, pour qu’il croit qu’elle allait bien. Non, elle n’allait pas bien et il était le mieux placé pour le savoir, pour le comprendre. Mais elle ne voulait pas s’étendre sur le sujet, sur son état physique, elle qui avait perdu beaucoup de poids au cours des derniers mois et pour qui les cernes s’était creusée autour de ses yeux, sur son état mental, la prochaine crise n’étant jamais bien loin, toujours imprévisible, tant au niveau de son intensité qu’au moment ou elle ferait ses ravages. Elle avait l’impression d’être devenu un volcan actif, prêt à entrer en éruption à tout moment sans pour autant que l’on puisse prédire avec certitude. I didn’t think you’d be here. Cette phrase ne répondait à aucune question qu’il lui avait posé, mais c’était la seule phrase à laquelle elle avait pensé pour lui faire comprendre que ce n’était pas pour lui qu’elle était là et qu'elle n'avait pas l'intention de rester. Il ne fallait pas qu’il s’imagine qu’elle allait mieux, qu’elle était prête à revenir vivre avec lui. Elle était encore une épave. I just came here to check something. I’m leaving now. Elle fit à nouveau demi tour, cette fois pour se diriger vers la porte d’un pas pressé. Elle voulait à tout prix éviter la discussion qui, elle le sentait, allait débuter d’une minute à l’autre. I didn’t mean to wake you up. I’m sorry. Qu’elle avait ajouté, jetant un dernier coup d’œil derrière elle, juste un instant, trop court pour que son regard reste accroché  à celui de son mari. Trop court pour que l’information se rende à son cerveau à temps, juste assez court pour éviter une nouvelle crise, de nouvelles larmes. D’ailleurs, elle se demandait bien quand elles cesseraient de couler celles-là. Parce que c’était épuisant. Elle n’arrivait pas à se contrôler, lorsque l’eau lui montait aux yeux, et elle pleurait jusqu’à… jusqu’à déshydratation presque. Elle allait bien devoir atteindre le fond du baril, du réservoir de larmes un jour, non? Elle l’espérait dans tous les cas, qu’un jour elles cessent de couler. Même si ses larmes venaient à être remplacées par de l’apathie, elle s’en souciait peu. Tout était sans doute mieux que des larmes.


Dernière édition par Moïra Klein le Jeu 20 Avr - 1:51, édité 1 fois
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Cal McLeod

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MessageSujet: Re: (cal) we're not broken just bent   (cal) we're not broken just bent EmptyMer 19 Avr - 18:43



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Plus les minutes passées, plus sa vue s'habituait à l'obscurité. A présent, il pouvait discerner la silhouette de Moïra, debout à la porte. Il se frottait les yeux à nouveau comme pour être sûr qu'il ne rêvait pas, qu'elle était bien là, en face de lui. A chaque fois qu'il la croisait ces derniers temps, il avait l'impression de voir un mirage qui menaçait de disparaître d'une seconde à l'autre, s'il l'appelait ou s'il s'approchait de trop près. Elle était devenue inaccessible, inatteignable. Il ne comptait plus le nombre de fois qu'il avait sonné à la porte de sa sœur pour savoir où elle était -sachant pertinemment qu'elle se cachait quelque part chez sa cadette. Il n'avait cessé de l'appeler, de lui laisser des messages pour prendre de ses nouvelles. Tout ce qu'il espérait, tout ce qu'il voulait était une simple réponse, mais il n'en avait jamais reçu. En sept mois, ils s'étaient croisés trois fois, par hasard, par chance, mais à chaque fois, elle avait pris la fuite dès qu'elle l'avait pu. Il se redressait dans le lit et s'asseyait au bord de celui-ci n'osant pas se lever de peur de la voir s'évaporer. Pourtant, Dieu sait qu'il mourait d'envie de la prendre dans ses bras. Il ne pouvait s'empêcher de lui demander comment elle allait. Il n'entendait aucune réponse, il lui semblait juste qu'elle avait hochait la tête, mais il n'en était pas sûr. Sa respiration se stoppait lorsqu'elle se tournait vers elle. Sans attendre une seule seconde, il cherchait son regard qu'elle semblait toujours fuir. Un pincement au cœur lui arrachait une légère grimace de déception. Il souriait doucement lorsqu'elle finissait par lui dire qu'elle avait juste trébuché sur un jouet. « I think we triped on the same stupid toy then. » lâchait-il d'une voix légère en cherchant le jouet en question du regard. Il n'insisterait pas pour savoir comment elle allait réellement, il ne voulait pas la braquer, pas maintenant. Le son de sa voix l'avait trahie, il la connaissait par cœur, mais après tout, il n'allait pas bien non plus. Elle en l'éviterait pas en permanence si elle allait bien. Un silence s'installait à nouveau, mais il n'était pas étouffant, il était même apaisant. Il se sentait rassuré de la savoir ici avec lui. Son regard glissait sur sa silhouette, cette allure qui lui avait tant manqué. Puis elle le sortait de ses pensées en reprenant la parole. « I was just cleaning a bit and tidying the house. I'm thinking about moving. I can't stay here alone any longer, you know... » Il ne savait pas quoi ajouter alors il se taisait. Elle avait compris ce qu'il voulait dire, et ce n'était pas un reproche. Il ne pouvait pas dire qu'il ne lui en voulait pas de le laisser seul après ce qui s'était passé, mais elle avait besoin d'espace et de temps, et il essayait de le comprendre.

Son cœur loupait un battement lorsqu'elle lui disait qu'elle partait. Encore une fois, elle partait le laissant seul. Encore une fois, elle l'abandonnait. Elle lui était apparue comme une bouée de sauvetage au milieu du nauvrage, la seule capable de le sauver de la noyade, mais elle finissait toujours par s'éloigner avec la force des vagues. Il bondissait sur ses pieds pour rejoindre la porte sautant par-dessus les jouets éparpillés sur le sol. « Wait, Moïra. Stay. » Et il ne pouvait s'empêcher d'attraper sa main avant qu'elle ne touche la poignée de la porte d'entrée. La forçant à lui faire face, il s'en voulait à présent. Il avait été égoïste, il n'aurait pas du lui courir après, il aurait du la laisser partir puisque c'était ce qu'elle voulait. Mais il n'avait pas pu faire autrement. A chaque fois qu'elle tournait les talons, il avait envie de lui crier qu'il avait besoin d'elle, qu'il avait besoin qu'elle reste. En agissant de la sorte, il ne pensait qu'à lui, il en était conscient, mais il ne supportait plus la situation. « You can't avoid me forever. » soufflait-il en lâchant sa main comme s'il ne voulait pas la blesser, la briser. Elle était si fragile qu'elle pouvait casser d'un moment à l'autre. Il prenait le temps d'observer son visage. Elle avait perdu du poids, elle semblait extenuée, ruinée, mais elle restait sublime à ses yeux. Rien n'avait changé, il n'y avait que les doux traits de son visage et sa voix qui pouvait le sauver. « Tell me what I need to do. I'd do anything but stop running away. Please. » La voix cassée, les larmes qui menaçaient de couler ; il la suppliait. Son regard dans le sien, une sensation de bien-être s'emparait de lui. Il avait besoin d'elle.
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Moïra Klein

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MessageSujet: Re: (cal) we're not broken just bent   (cal) we're not broken just bent EmptyJeu 20 Avr - 4:29




place and time always on my mind
the light you left remains
but it's so hard to stay


Elle aurait pu rire à son commentaire, avoir un minimum de réaction, mais le cœur n’y était pas. Elle s’efforça tout de même de sourire, chose qu’elle semblait avoir oublié au fil des mois puisqu’il resta très discret. En fait, tout ce qu’elle avait envie de faire, c’était de prendre ce petit bout de plastique et le lancer contre l’un des murs, de hurler jusqu’à en perdre le souffle, jusqu’à ce que sa colère, sa rage, sa douleur aient quittés son corps. Comment en étaient-ils arrivés à ce point? Comment avait-elle fait pour tomber aussi profondément dans la déprime, dans la douleur? Elle avait l’impression de s’y noyer. Et si Cal tentait d’être une bouée de sauvetage pour elle, Moïra refusait tout aide. Elle se disait qu’elle devait faire le tri dans ses émotions par elle-même, qu’elle devait trouver une solution à sa souffrance sans l’aide de personne. Parce qu’elle avait besoin de savoir qu’elle pouvait vivre avec elle-même. Elle préférait ne pas penser à cette éventualité, mais au fond, c’était ce qui risquait d’arriver si elle continuait à le repousser constamment comme elle le faisait. Elle avait peur de le perdre, même si elle était incapable de le lui dire, mais elle courrait à sa perte. Il n’y aurait qu’elle à blâmer si elle venait à se retrouver seule. I was just cleaning a bit and tidying the house. I'm thinking about moving. I can't stay here alone any longer, you know... Perdue dans ses pensées, ces paroles la firent revenir au moment présent. Elle ferma les yeux et, d’un geste furtif, essuya l’unique larme qui avait réussi à se frayer un chemin jusque sur sa joue. Yeah, I saw the boxes. Elle les avait vu contre le mur du salon, mais elle s’était efforcée de ne pas penser à ce que leur présence signifiait, qu’un chapitre de leur vie devait prendre fin. De toute façon, elle le savait, trouver un autre logement, vivre ailleurs, aucunes de ces solutions n’en était réellement une. Parce qu’importe ou ils allaient, et elle pouvait en témoigner, il y aurait toujours ce vide. Il manquerait toujours quelque chose. It’s understandable… Déclara-t-elle dans un soupire, tandis que son cœur se serrait un peu plus, la culpabilité la rongeant. Elle savait qu’elle était en partie à blâmer parce qu’elle était tel un fantôme en ces lieux. Elle passait comme un courant d’air, son passage presqu’invisible. Aussitôt arrivée, elle était repartie. Elle ne pouvait même plus dire que c’était sa maison. Elle n’avait pas le droit de le freiner dans sa décision, quand bien même le voudrait elle puisqu’elle n’était plus qu’une étrangère. Et puis, de toute façon, elle avait fait ce même choix des mois plus tôt, ne supportant pas tous les souvenirs qu’il abritait.

Soudainement, elle avait l’impression que ses gestes étaient au ralenti tandis que tout autour d’elle bougeait à vitesse normale. Elle n’eut pas le temps de poser sa main sur la poignée de la porte que son geste fut freiné. Elle baissa les yeux pour voir la main de Cal dans la sienne, l’empêchant ainsi d’aller plus loin. Elle aurait du se douter qu’il ne la laisserait pas partir aussi facilement. Il n’était pas dupe. Il la connaissait trop bien pour déceler ses mensonges. Il était la seule personne qui lisait en elle comme dans un livre ouvert. Ou du moins, il fut un temps ou cette phrase était véridique. Elle avait fermé les yeux et était restée immobile un moment, priant pour qu’il la laisse partir. Elle ne voulait pas de ce qui allait suivre. Elle redoutait la confrontation, même si au fond, elle savait que tout ce cirque avait déjà duré bien trop longtemps. You can't avoid me forever. You wanna bet? qu’elle voulu lui répondre, mais ça n’aurait sans doute rien apporté de bon. Et puis, elle n’était pas obligée de s’en prendre à lui. Parce qu’il n’avait rien fait depuis ces sept derniers mois, si ce n’était qu’être un mari exemplaire. Il n’avait rien fait pour mériter le traitement que Moïra lui faisait subir. Elle en était consciente, mais elle était égoïste et faisait passer son mal être avant tout le reste. I know. furent finalement les mots qui passèrent ses lèvres alors qu’elle se retourna pour lui faire face. Après tout, il n’avait pas encore lâché sa main, lui faisant clairement comprendre qu’il ne la laisserait pas partir aussi vite. Tell me what I need to do. I'd do anything but stop running away. Please. Le ton de sa voix lui brisa le cœur et elle se sentit faiblir. Jamais encore, elle ne lui avait donné suffisamment de temps pour qu’il puisse l’atteindre. Elle arrivait toujours à fuir avant que ça n’arrive parce que c’était son mécanisme de défense de prédilection, la fuite. Éviter ses problèmes jusqu’à ce qu’ils disparaissent. Cette fois, par contre, ce n’était pas la solution. Tous autour d’elle le savait, le voyait, mais elle s’entêtait à croire que ça fonctionnerait aussi. Pourtant, sept mois avaient passés déjà et rien n’avait changé. Son niveau de peine n’avait pas diminué. Elle voyait toujours son visage à l’instant même ou elle fermait les yeux. Il lui arrivait encore d’entendre sa voix parmi celle d’autres enfants, mais il n’était jamais là. Rien ne pourrait le ramener et il fallait un jour qu’elle ose faire face à la réalité, qu’elle cesse de blâmer tout le monde et qu’elle mette des mots sur ses blessures. I… I don’t know, finit-elle par balbutier, une boule au fond de la gorge et une larme glissant le long de sa joue. Elle ne prit même pas la peine de l’essuyer celle-là, parce qu’elle savait pertinemment qu’elle ne serait pas la seule. Elle poussa un autre soupire et détacha son regard de celui de Cal. C’était d’ailleurs un exploit qu’elle ait réussi à le supporter aussi longtemps. Le silence meubla l’espace pendant un moment. Elle ne savait pas quoi répondre. Elle avait l’impression que rien ni personne ne pouvait l’aider, qu’il n’y avait pas de solution à son problème ou plutôt que seul la distance et le temps pouvaient lui offrir consolation. He looked so much like you, murmura-t-elle en levant à nouveau les yeux vers Cal, sa vision brouillée par les larmes qui coulaient sans qu’elle ne puisse rien y faire.
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Cal McLeod

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MessageSujet: Re: (cal) we're not broken just bent   (cal) we're not broken just bent EmptyVen 21 Avr - 1:58



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Sa voix lui avait manqué. Elle avait toujours été son repère, celle qui lui permettait d'avancer et sans elle il se sentait perdu. Sans sa voix pour le guider, il avait l'impression d'avancer à tâtons, il manquait de trébucher à chaque pas. Il se contentait de hôcher la tête lorsqu'elle lui disait avoir vu les cartons. Le fait de voir toutes leurs affaires rangées, prêtes à partir, avait du la surprendre et il n'arrivait pas à cerner comment elle le prenait. Il savait qu'elle ne serait jamais venue le faire elle-même et même si ça s'était avéré être une réelle torture pour lui, il se devait de le faire pour pouvoir avancer. Il ne pouvait plus vivre dans cet endroit qui enfermait trop de souvenirs aussi heureux que douloureux. C'était sûrement ce qui lui brisait le plus le cœur, le fait que des souvenirs heureux puissent aujourd'hui le rendre triste au point d'en pleurer toute la nuit. On lui avait pris son enfant et tout ce qui se rattachait à lui. Qu'il pense à son troisième anniversaire et à la chute mémorable du gâteau ou à sa première arrivée à l'hôpital, la sensation était la même. Un vide, un creux, une douleur vibrante. On lui avait tout pris. Pour le moment, tout ce qui se rattachait à William le plongeait un peu plus dans le désespoir, jour après jour, et leur maison en faisait partie. Et elle le comprenait. Il lâchait ses mains du regard pour le poser sur la silhouette de Moïra. Elle était la seule qui pouvait le comprendre. « Yes. » soufflait-il simplement. Il se rendait alors compte qu'il avait pris la décision seul, mais qu'il n'avait pas pu faire autrement. Depuis qu'il y vivait seul, il ne l'avait jamais vu fouler le sol de la maison. Elle n'était jamais venue, c'était comme si elle avait coupé tout lien possible avec son passé, avec ses souvenirs. L'idée de lui demander ce qu'elle faisait là lui traversait l'esprit, mais elle partait déjà s'excusant de l'avoir réveillé. Il aurait préféré ne pas se réveiller, ne pas la voir, les choses auraient été tellement plus simples, moins douloureuses. Depuis le drame, elle lui échappait à chaque fois. Lorsqu'il l'apercevait dans la rue, il lui semblait voir un fantôme, comme si l'idée de la voir lui devenait au fur et à mesure impossible. Au milieu de la foule, bien souvent, il avait l'impression de la reconnaître alors il se mettait à courir, puis il se baffait intérieurement d'être aussi naïf, d'être aussi stupide. Il avait l'impression d'avoir vingt ans à nouveau, de se chercher, tentant de comprendre qu'il était. Alors qu'avec Moïra tout avait été si simple, il savait, elle l'avait aidé à comprendre. Depuis qu'il l'avait rencontré dans ce bar, il n'avait pas douté une seule seconde. Depuis qu'elle le fuyait, il doutait chaque seconde; de ses choix, de ses actes. Sans elle, il retournait quinze ans en arrière, il déambulait se posant tellement de questions qu'il en oubliait qui il était. Hors de question qu'elle s'évapore à nouveau.

Il l'avait retenue, du bout des doigts, attrapant son poignet avant qu'elle n'ouvre la porte. Pendant trop longtemps, il l'avait écouté, il l'avait laissé s'enfuir quand elle le souhaitait espérant que la prochaine fois serait la bonne et ça ne l'avait jamais été. Il était fatigué de lui courir après, fatigué de faire son deuil seul. Lâchant sa main de peur de la brusquer, il cherchait son regard. Ils en étaient arrivés là, à ne plus savoir comment se comporter avec l'autre tellement ils s'étaient éloignés, tellement ils avaient changés. Il en était arrivé à l'implorer de rester parce qu'il ne savait pas quoi faire d'autre, Cal. Si seulement il pouvait lire ses pensées. La voix tremblante il lui demandait ce qu'elle voulait qu'il fasse parce qu'il était prêt à faire n'importe quoi. Mais elle ne savait pas. Un soupir traversait ses lèvres alors qu'il luttait pour ne pas craquer. Il passait une main nerveuse dans ses cheveux ne pouvant pas se décrocher de son regard. L'envie d'essuyer la larme qui glissait sur sa joue était forte, mais il n'en faisait rien. Elle était à bout et il ne voulait pas qu'elle lui en veuille, qu'elle s'énerve. Alors il restait planté là ne sachant pas quoi dire ni quoi faire. Elle lâchait son regard et il avait l'impression de la perdre à nouveau. Il avait alors un mouvement vers l'avant, comme prêt à bondir pour l'empêcher de sortir. He looked so much like you. Un murmure, les larmes au bord des yeux, qui résonnait dans sa tête. Alors il s'en voulait, de lui rappeler ce qu'ils avaient perdu, ce qu'ils auraient pu avoir. Une larme coulait le long de sa joue également qu'il s'empressait d'essuyer comme par fierté. Il comprenait à présent pourquoi elle l'avait évité tout ce temps. Pourtant, lui, il aurait juré qu'il avait ses yeux à elle. Que pouvait-il répondre à ça ? A chaque fois qu'elle le regardait, elle voyait William; elle voyait tous ces moments passés avec lui, à l'aimer, et ses instants dont ils ne seront jamais témoins. Il n'y avait pas pire douleur que de perdre un enfant. L'ordre des choses n'était pas respecté, tant de moments à vivre qui n'arriveront jamais ; des moments qui paraissent banales, que l'on considère acquis. Il ne pouvait se retenir plus longtemps et faisait un pas en sa direction pour l'entourer de ses bras. La délivrance, l'apaisement de l'avoir contre lui. Le moment où il nichait son visage dans son cou, ses épaules lui semblaient moins lourde, tout son corps lui paraissait alors supportable, la douleur moins vive, le silence moins pesant. Une éternité s'était écoulée depuis qu'il l'avait prise dans ses bras. « I'm so sorry. » lui soufflait-il à l'oreille avant de déposer un baiser dans ses cheveux. Désolé de ne pas avoir été à la hauteur, désolé de lui rappeler que Will n'était plus là, désolé de n'avoir rien pu faire, désolé de l'avoir laissée seule. Elle l'avait choisi, mais peut-être ne s'était-il pas assez battu pour elle. Entourant son visage de ses mains, il se reculait pour la regarder. Du revers du pouce, il essuyait ses larmes. Il détestait la voir pleurer. « Don't leave me. I can't do it without you. I don't want to do it without you. » Son regard bleu glissait des cheveux à ses lèvres. Il ne voulait pas s'éloigner d'elle même si tout semblait les séparer, comme en les mettant à l'épreuve. « Stay a moment, Moïra. Just stay with me, have ...a coffee and if after that you still want to leave, I'll let you go. » C'était une promesse, il ne la retiendrait pas. Cela faisait des mois qu'elle était seule, qu'elle l'évitait, et si elle avait besoin de plus, il lui laisserait le temps. Caressant son visage du bout des doigts, il plongeait à nouveau son regard dans le sien. « I miss you. » disait-il dans un souffle.
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Moïra Klein

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MessageSujet: Re: (cal) we're not broken just bent   (cal) we're not broken just bent EmptyVen 21 Avr - 4:41




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Elle s’en voulait d’avoir laissé ces derniers mots passer ses lèvres parce que ça revenait presqu’à mettre le blâme sur Cal, à dire que c’était de sa faute si elle avait pris ses distances alors que c’était tout le contraire. Elle était la seule à blâmer dans toute cette histoire. C’était elle qui avait été assez stupide pour croire qu’elle avait besoin de mettre le plus de distance possible entre son mari et elle, que ce serait la solution miracle à tous ses problèmes. Elle réalisait maintenant à quel point elle avait eu tord. À quel point sa sœur avait raison lorsqu’elle lui disait que de parler à Cal ne pouvait leur être que bénifique. I'm so sorry. C’est à cet instant que les larmes devinrent des sanglots incontrôlables secouant tout son être. Qu’avait-elle fait pour qu’ils en arrivent à ce point, pour qu’il s’excuse alors que c’était elle qui avait choisi de le délaisser, de s’éloigner de lui? Pourquoi fallait-il qu’elle ait été aussi bornée? Qu’elle ait été si égoïste et n’en fasse qu’à sa tête? Ses questions lui traversèrent l’esprit, mais disparurent au moment ou elle sentit les bras de Cal entourer son corps. En une fraction de seconde, elle s’était accrochée à lui comme à une bouée pour éviter de sombrer à nouveau. C’était bien plus qu’une métaphore de dire que Cal était son roc, c’était un fait qui ne pouvait être nier, surtout en la voyant ainsi, ses mains devenues poings, agrippant fermement le t-shirt de son mari. Elle avait l’impression qu’elle allait s’effondrer au moment ou elle le lâcherait, que ses jambes ne tiendraient pas le coup et flancheraient sous le poids de son corps. Des mois qu’elle gardait tout pour elle, qu’elle se terrait dans son silence, incapable de trouver les mots justes pour décrire l’ampleur de sa peine, de son mal de vivre, de sa douleur. Incapable de vocaliser ce qu’elle ressentait, les raisons de cette souffrance. Des mois qu’elle avait refoulé toutes ces émotions et maintenant, elles sortaient en un flot incontrôlable de larmes. Elle se retrouvait encore une fois incapable de mettre des mots sur la cause de ses larmes qui étaient à la fois joie et délivrance. C’était un poids énorme qui se soulevait de sur ses épaules, de son torse et qui lui permettait enfin de respirer, même si pour le moment, les sanglots empêchaient qu’elle inspire et expire sur une cadence régulière. Elle nicha sa tête au creux de son cou, humant son parfum si familier, mais qui lui était presque devenu étranger avec le temps, un peu comme lorsqu’on rentre à la maison après de longs mois passés à l’étranger. On reconnait les lieux, mais plus rien ne semble familier. Elle n’aurait pu dire combien de temps elle était restée ainsi à pleurer dans ses bras, à épuiser ce qu’il lui restait de larmes à pleurer, mais au bout d’un moment, elle se ressaisit et défit l’emprise qu’elle avait sur le t-shirt de son mari, le laissant légèrement froissé.

Elle prit une grande inspiration avant de finalement se détacher de lui et plonger son regard dans le sien. Il faut dire qu’avec les mains de Cal qui encadraient son vissage, elle n’avait pas vraiment d’autre choix, mais de toute façon, elle ne ressentait plus le besoin de le fuir. Certes, elle ressentait toujours ce pincement au cœur et, sans doute ce sentiment ne la quitterait jamais, mais  elle en avait assez de fuir, de l’éviter. Pendant un instant, elle avait eu un aperçu de ce que rester lui apporterait et c’était mille fois mieux que la fuite, la faisant se questionner sur les motivations premières de sa fuite. Certes, elle avait souffert, elle voulait éviter trop de peine, tirer un trait sur ces souvenirs qui semblaient la narguer, sur ce fantôme qui ne semblait plus vouloir la quitter, mais tout ça n’aurait-il pas été plus facile à surmonter à deux? Sans doute que moins difficile serait plus approprié, parce qu’elle savait que ça aurait tout de même fait mal, que le trou béant laissé par le départ précipité de son fils aurait été douloureux qu’importe si elle était restée ou non, mais peut-être que d’avoir Cal à ses côtés aurait pu être comme un baume sur ses plaies, que partager sa douleur aurait rendu le fardeau moins lourd pour les deux? Elle savait pertinemment qu’il était trop tard pour remettre ses gestes en question, que le mal était fait, mais une vague de et si lui traversèrent l’esprit alors qu’elle se perdit dans le bleu de ses yeux. Comment avait-elle plus survivre même seulement un jour sans croiser ce regard aimant, bienveillant? Elle ne savait pas, mais s’il y avait une chose dont elle était certaine à présent, c’était qu’elle ne voulait plus que ça se reproduise, pensée auxquelles les paroles de Cal firent écho. Don't leave me. I can't do it without you. I don't want to do it without you. Elle hocha la tête comme pour lui faire comprendre qu’elle ne partirait pas. Elle avait enfin compris qu’elle ne pourrait pas non plus passer à travers cette épreuve sans lui. Elle était prête à essayer d’être un couple à nouveau, tenter de retrouver un semblant de vie normale malgré tout. Parce qu’elle ne pouvait pas dire que sa tentative des derniers mois était un succès. Elle devait se rendre à l’évidence et accepter la main que lui tendait son mari. Après tout, c’était ce qu’ils s’étaient promis devant parents et amis, d’être là l’un pour l’autre dans les moments heureux comme dans les moments difficiles et dieu savait que ce qu’ils affrontaient là était sans doute le moment le plus difficile auquel il feraient face de toute leur vie.  Stay a moment, Moïra. Just stay with me, have ...a coffee and if after that you still want to leave, I'll let you go. Au contact de ses doigts contre sa peau, Moïra ferma les yeux, tentant d’apprécier le contact, d’en profiter autant que possible. C’est là qu’elle se rendit compte à que point ces petites gestes, que la majorité prenait pour acquis, étaient d’une importance cruciale, du moins, ils semblaient l’être en ce moment. Et dire qu’elle avait passé sept mois à fuir tout ça. S’il y avait un mot encore plus fort que stupide, qu’idiot, elle en était la définition même. Les trois petits mots qu’il prononça par la suite lui mirent un baume sur le cœur. Bien souvent, elle avait eu peur qu’il ne se lasse de l’attendre, qu’il décide de tourner la page qu’importe si elle était prête ou non, qu’il ait voir ailleurs. Pourtant, fidèle à lui-même, il était resté là, à l’attendre. Une autre larme coula sur sa joue, une solitaire qu’elle essuya d’un geste furtif. I miss you too. C’était loin d’être une évidence vu sa réaction, pourtant, pas un jour ne s’était écoulé sans qu’elle ne pense à lui, sans qu’elle ne souhaite trouver le courage de lui faire face, la force et le laisser-aller nécessaire pour pouvoir ce perdre dans ce regard à nouveau. Elle posa son font contre le sien et ferma les yeux, restant silencieuse pendant un instant. I don’t want to leave anymore. I’m done running away, déclara-t-elle finalement dans un murmure, le souffle encore un peu court, mais beaucoup plus en possession de ses moyens, elle qui avait ouvert les yeux pour le regarder. Elle posa une main sur sa joue qu’elle caressa de son pouce. I’m sorry I put you through all of this. I’m sorry I left you alone. I didn’t… I didn’t mean to hurt you. ajouta-t-elle, toujours à voix basse comme s’il s’agissait du secret le mieux garder de la terre, comme si elle voulait qu’il soit le seul à entendre ces mots, ce qui était un peu le cas. Ces mots n’étaient que pour lui. Ce moment était le leur.
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Cal McLeod

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MessageSujet: Re: (cal) we're not broken just bent   (cal) we're not broken just bent EmptySam 22 Avr - 18:06



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Il sentait ses mains agripper son tee-shirt. Depuis des mois, il n'avait fait que l'apercevoir au loin ne pouvait la toucher ou encore l'approcher. Lorsqu'il le faisait c'était pour la forcer à le regarder, à l'affronter. Car ça semblait être ça pour elle, un combat, à chaque fois qu'elle le voyait, qu'elle l'entendait. Il avait eu l'impression de courir après une ombre pendant des mois, et pas après la femme qu'il avait toujours connu. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Perdre un enfant vous tranforme, même lui s'en était rendu compte. C'était une perte plus profonde, plus inexplicable que les autres. Lorsque l'on perdait son épouse, on devienait veuf, mais aucun mot n'existait pour rendre compte de la perte d'un enfant. Parce que là n'était pas l'ordre des choses, ça ne devait pas arriver. Pourtant, on restait parent, il se sentait toujours père malgé le drame, mais il n'avait plus d'enfant, il avait encore tout cet amour mais personne à qui le donner. Il était difficile de faire son deuil dans de telles conditions. Un vide, un trou béant, c'était tout ce qu'il restait, ce qu'ils essayaient de combler en vain. Rien ne pourrait le remplacer, rien ne pourrait les faire oublier, rien ne rendra son absence moins douloureuse. Il devait l'accepter, mais comment essayer d'avancer tout en sachant que l'on boiterait pour le restant de nos jours. Ceux qui lui disaient que le temps finir par soigner ses blessures mentaient ou ne savaient pas de quoi ils parlaient. Le temps ne changerait rien. Le temps. Pendant de longues semaines, il s'était demandé si Moïra finirait par revenir. On ne cessait de lui répéter qu'il fallait lui laisser du temps et de l'espace, qu'elle avait sûrement besoin d'être seule en cette période de deuil, comme si cette dernière avait une fin. A quel moment allaient-ils arrêter de pleurer la mort de Will ? Il savait pertinemment qu'ils ne se lèveraient pas un beau jour en se sentant mieux, en ayant oublié tout ce qui s'était passé. Rien ne pourrait effacer de sa mémoire les deux années les plus difficiles de sa vie passées à faire le trajet entre leur maison et l'hôpital, passées à voir son fils prendre un traitement qui de toute façon ne le sauverait pas, passées à ne plus dormir, à ne plus manger de peur de le perdre d'un instant à l'autre. Alors il avait eu peur, Cal, peur que le drame ait raison de leur relation. Elle n'irait jamais mieux, elle apprendrait simplement à vivre avec. Tout comme lui. Ils se retrouvaient comme deux âmes perdues incapables de s'aimer comme avant parce qu'elles avaient trop souffert. Il se demandait sincèrement comment ils feraient pour vivre comme avant, pour rire, pour célébrer sans ressentir un pincement au cœur, sans s'en vouloir d'être heureux sans lui. Pouvaient-ils être heureux sans lui ? Il resserrait son étreinte autour d'elle alors qu'elle ne pouvait s'arrêter de pleurer. Peu de couples survivaient à la perte d'un enfant, parce qu'on s'en voulait de ne pas avoir fait plus, on s'en voulait de se rappeler le passé sans arrêt. C'était ce qu'elle lui reprochait ; sa ressemblance avec William. Il ne pourrait le changer, mais pourrait-elle réellement l'accepter ? Ces questions se bousculaient dans son esprit alors que le doute s'emparait de lui. Elle avait hoché la tête lorsqu'il lui avait demandé de rester. Il avait tout d'abord ressenti du soulagement, puis de la tristesse. Il n'était plus sûr, Cal. Peut-être allait-elle rester un instant et redisparaitre sentant que la situation n'était possible à vivre pour elle. Elle avait tellement fuit ces derniers mois qu'il ne savait pas quoi penser. Mais au moment où il essuyait ses larmes du bout des doigts, tout lui paraissait clair. Ils ne seraient plus jamais les mêmes.

I miss you too. Il ne pouvait s'empêcher de sourire à cette confession. Pendant des mois, il en avait douté. Il s'était souvent dit que si elle refusait de le voir maintenant, rien ne ferait qu'elle en aurait envie plus tard. Ce serait mentir de dire qu'il ne s'était pas imaginé sa vie sans elle le temps de quelques secondes parce que c'était ce que sa vie était alors qu'elle l'évitait. Seul, désemparé. Rien que le fait d'y penser lui brisait un peu plus le cœur, il ne s'imaginait pas finir sa vie avec quelqu'un d'autre que Moïra. Mais il s'était dit que si elle ne voulait plus de lui, alors il devrait accepter sa décision. A chaque fois que cette pensée traversait son esprit, il finissait par s'emparer de sa veste et sortait marcher pendant de longues heures, laissant ses pensées négatives et destructrices dans leur maison. Ses regrets, ses peurs, ses doutes avaient tous pris forme dans cette maison, c'était peut-être pour ça que l'air y était si lourd désormais, presque étouffant. Ses yeux se fermaient inconsiemment lorsque le front de la jeune femme se posait sur le sien. La gorge nouée, il retenait ses larmes se contentant de soupirer de soulagement. Elle ne voulait plus partir, elle était fatiguée de courir. Il devait avouer qu'il était fatigué de lui courir après, fatigué de devoir vivre ici seul, fatigué de faire son deuil seul. Ses yeux s'ouvraient lorsque sa main caressait sa joue. Leurs regards se croisaient à nouveau alors qu'il priait silencieusement pour que cela soit vrai. La prendre pour acquise pour ensuite la voir s'échapper à nouveau le détruirait. Il ne s'en remettrait pas. « Don't be sorry. I understand. You're here, the rest doesn't matter. » Du moins, il avait essayé de comprendre pourquoi elle se cachait, pourquoi elle l'évitait. Elle l'avait fait souffrir, il ne pouvait le nier, à certains moments il lui en voulait de le laisser seul, mais il avait finit par comprendre. Le goût amer qui occupait sa bouche avait fini par disparaître, mais elle l'avait fait, elle lui avait fait mal. Il ne comptait plus le nombre de fois qu'il avait essayé de se mettre à sa place. Lui aussi aurait voulu quitter ce monde, se cacher pour ne plus jamais sortir, parce qu'il ne trouvait plus de sens à son existence sans son fils. A ce moment là, il s'était rendu compte que trop de personnes comptaient sur lui et qu'ils ne pouvaient pas les décevoir. A commencer par son fils et Moïra. Il lui arrivait encore de passer des nuits à pleurer à ne plus pouvoir s'arrêter, mais il le cachait aux autres. Il n'en parlait que très peu, il travaillait tous les jours, il continuait de sortir pour voir ses amis. Sa réaction était peut-être stupide ou incompréhensible, mais c'était sa façon à lui de survivre au décès de William, de faire face. Replaçant une mèche de cheveux derrière l'oreille de la jeune femme, il prenait sa main lentement avant de la faire passer devant lui en direction du salon. Il essuyait ses larmes du revers de la main lorsque Moïra ne pouvait plus le voir.

Il lui tendait une tasse de café avant de s'asseoir en face d'elle sur un carton où était écrit « jouets William ». Il grimaçait avant de reposer son regard sur Moïra. Ses mains entouraient la tasse chaude alors qu'il observait le salon presque vide. Il se demandait ce qu'elle pensait de tout ça. « You want to stay here ? We can if that's what you want. I mean it was our home. » La maison était rattachée au passé même dans sa phrase, mais il n'était pas trop tard pour défaire tous les cartons et décider de rester. Après tout, ils avaient toujours vécu ici, il ne pouvait pas prendre la décision seul, pas maintenant qu'elle était là. Une gorgée du café chaud, un silence, un raclement de gorge. Puis il se levait lentement pour venir s'asseoir à côté d'elle. Ils avaient été éloignés pendant si longtemps qu'il ne savait plus comment se comporter avec elle. Peur qu'un faux pas ne la braque et ne la fasse partir à nouveau. Il avait peur de la perdre, Cal. Il se laissait aller au fond du canapé son regard glissant sur les photos ornant les meubles restant. L'idée de parler de William lui traversait l'esprit, mais il n'en faisait rien. Sa main se glissait dans la sienne sans qu'il ne prononce un mot. Ils restaient là, assis, dans le silence. Il avait presque fini par oublier ce que ça faisait de l'avoir à ses côtés. Son regard glissait sur elle, prenant soin de mémoriser chaque mouvement des boucles de ses cheveux, ses vêtements, la façon dont elle tenait sa tasse. Il toussotait. « You were staying at your sister's place ? » finissait-il par demander. Il y était allé à plusieurs reprises mais ne l'avait jamais vu là-bas, ça ne l'étonnerait pas que sa cadette l'ai cachée. Il voulait savoir, il voulait s'expliquer, il voulait comprendre. Comme si cela pouvait rendre les choses plus simples. Il se sentait ridicule de lui demander ça, mais il ne savait pas quoi dire, comment réagir déstabilisé de l'avoir à ses côtés. Il en avait rêvé pendant des mois sans penser qu'un jour la situation serait réelle. Il avait vraiment pensé qu'elle était partie pour toujours, mais la voilà assise à côté de lui ayant promis de rester.
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MessageSujet: Re: (cal) we're not broken just bent   (cal) we're not broken just bent EmptyJeu 4 Mai - 7:26




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Tandis que Cal resserrait son étreinte autour d’elle, Moïra vint à se demander comment elle avait bien pu vivre tout ce temps sans lui. Comment avait-elle pu même simplement penser que s’éloigner de lui était la solution? Voilà qu’elle ne se comprenait plus. La chose lui semblait évidente maintenant, tandis qu’elle était là, en sécurité dans ses bras, qu’il n’y avait pas d’autre solution que de faire face à cette épreuve ensemble. Tranquillement, elle se rendait à l’évidence. À vouloir s’isoler du monde, être seule pour essayer de digérer sa peine, elle allait bien finir seule. À force de repousser tout le monde, il était inévitable que ceux qui étaient proches d’elle ne cessent de vouloir l’aider. Elle avait longtemps refusé les mains qu’on lui tendait, même si elle savait qu’elle était en train de se noyer. Elle était têtue et il fallu qu’elle réalise elle-même que ça ne la menait à rien. Il avait fallu qu’elle-même accepte de faire face au gâchis qu’était devenu sa vie et qu’elle veuille bien faire un effort pour y remettre de l’ordre. Ça n’avait pas été facile, ce fut un long processus, mais elle se sentait prête maintenant. La moindre chose qu’elle pouvait et se devait de faire, était de s’excuser auprès de Cal, parce qu’il était sans doute la personne qu’elle avait repoussé avec le plus de véhémence, qu’elle s’était entêté à ne pas voir et elle était bien consciente que ça n’avait pas du être facile pour lui. Don't be sorry. I understand. You're here, the rest doesn't matter. Évidemment qu’il allait se montrer compréhensif. Il aurait bien eu le droit de lui reprocher ses fautes, mais elle savait pertinemment qu’il n’était pas ce genre d’homme et elle lui en était reconnaissante. Un léger sourire étira ses lèvres un court moment. What have I done to deserve you? Elle se savait terriblement chanceuse d’avoir trouvé un homme aussi patient et compréhensif que Cal et tout spécialement aujourd’hui, elle remerciait le ciel de l’avoir mis sur sa route. Elle aurait voulu créer l'homme parfait qu'elle n'aurait pas pu faire mieux. Personne ne la complétait aussi bien que lui et personne ne la comprenait aussi bien que lui. Il représentait et était tout ce dont elle avait besoin dans la vie.

Lorsqu’il lui pris la main, elle se laissa guider et se dirigea vers le canapé du salon, là ou elle s’assied. Thanks. dit-elle après qu’il lui eut donné sa tasse de café qu’elle entoura rapidement de ses deux mains et qu’elle fixa, ne sachant plus trop quoi dire ni quoi faire. Elle ne voulait pas parler de son absence prolongée, ne voulait pas osculter ce mal qui les rongeait. Elle était prête à faire un effort, mais ça, c’était trop lui demander. Elle voulait faire les choses calmement, prendre son temps – même si elle en avait déjà eu beaucoup, du temps. Cal prit finalement la parole, ne laissant pas assez de temps pour que le silence s'installe entre eux. À sa question, elle haussa les épaules, incertaine de la réponse à lui offrir. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle, observant une fois de plus les boites empilées contre un des murs avec plus d’attention cette fois, et poussa un soupire. Il lui était difficile de croire que leur vie pouvait se résumer à ça, à quelques cartons remplis de babioles, d’objets précieux rattachés à certains moments de leur vie. Il faut dire, ils avaient vécus de bons moments ensemble et il avait raison, c’était leur maison. L’idée de la quitter lui déchirait le cœur, mais elle savait pertinemment que d’y rester ne serait d’aucune utilité et n’aiderait en rien leur processus de deuil. Certes, un jour sans doute parviendrait-elle à passer devant la porte de la chambre de William sans vouloir pleurer, mais qui pouvait prédire combien de temps il lui faudrait pour y arriver? I don’t know. Répondit-elle simplement en haussant les épaules. It’s… weird to see our life packed in boxes. Commenta-t-elle comme si ça aidait à compléter sa réponse. Elle aurait sans doute du parler de William, dire à Cal à quel point il lui était encore difficile de simplement être dans cette maison, mais elle ne s'en sentait pas la force. Malgré que les mois aient passés, simplement dire son nom était encore trop douloureux. Elle prit une gorgée de café avant de poser son regard sur Cal, le regarder se lever et prendre place à ses côtés. Son regard se posa ensuite sur la boite sur laquelle son mari était assis quelques minutes plus tôt et y resta fixé pendant quelques secondes. Perdue dans ses pensées, dans des souvenirs qui lui revinrent en mémoire, elle fut légèrement surprise lorsqu’elle sentit la main de son mari dans la sienne. Son attention fut détournée de la boîte et elle posa son regard sur leurs mains alors qu’elle refermait lentement ses doigts autour de la sienne. Elle but une autre gorgée tandis que le silence avait tranquillement fait sa place dans la pièce. Elle leva les yeux à nouveau et le regarda lorsqu’il s’adressa à elle. Yes, I was. Elle n’avait pas envie de s’étendre sur le sujet, de s’expliquer. Pas maintenant. Elle voulait juste rester là à ses côtés, se remémorer ce que c’était que d’être en sa compagnie, à quel point la seule présence de Cal pouvait malgré tout être un baume sur ses blessures.
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