- the cosmos unravels from her mouth

gather the constellations in your mind. press them to paper & call it art.

nom complet : Un vent du sud, réchauffant le palais, Devera. Espagnol et italien rappelant des origines lointaines qui sont toujours familière. Un prénom significatif avec opinions divergeant dans différentes eaux. Surnomé Vera, prénom plus commun, connu, qui ne nécessite aucun cours de diction. Bunny, un mystère qui lui donne envie de tuer lorsque quelqu'un ose le pronnoncer. En réalité, seul le début du prénom réussi à mettre des pensés noirs dans sa tête. Traduction du mot "lapin" dans le language anglophone, inspiré d'un manga parlant de guerrière de la lune. Heureusement, elle n'a pas récupéré celui de sa soeur: Luna. Finalement, Kincaid, très américain, qui fait tâche avec le reste de son nom aux origines qui diffèrent de la normale. Tout de même magnifique, qui embellit le premier prénom, et rend idiot le second. ◦ âge, date et lieu de naissance : Née en Arizona, un climat chaud, désert, que ses parents pour une raison quelconque, trouvait adapté à leur mode de vie. Elle y a vécu jusqu'à l'âge de dix-huit ans, puis s'envola pour la Californie. Il est rare qu'elle célèbre son anniversaire, simplement car la date revient aux quatre ans. Une ironie du sort, qui la rend à quelque part éternelle. La plupart des fêtes surprises se font le 28 février ou le 1er mars. Mais en réalité, sa mère décida de créer une ironie et mis au monde sa fille à minuit et une minute le vingt-neuf. Elle a présentement vingt-sept ans, mais en réalité, elle en a 6. ◦ origines et nationalité : Italienne de par sa grand-mère maternelle, ils ne vivent plus en Italie depuis quelques génération maintenant, ce qui ne les empêches pas de parler la langue. Elle est cependant, très américaine et possède double nationalité grâce à son père. ◦ statut civil et orientation sexuelle : Célibataire, dirait son profil Facebook. Ou complexe, la réalité penche de ce côté. Une tendance envers les hommes, rien ne l'empêche de trouver des femmes séduisantes ou d'avouer leur beauté. Elle ne pose aucune étiquette quant à son orientation, espérant que les autres ne jugeront pas, et feront de même. ◦ occupation et situation financière : Maquilleuse FX professionnelles. Bref, tous les visages déformés, les monstres, sont exécuté par ses mains agiles. Son statut est modeste, moins qu'elle le voudrait, mais c'est déjà bon de vivre de cette passion. ◦ situation familiale : Une très grande famille aux valeurs très italienne signifie beaucoup d'enfants. Seul sa mère et sa soeur lui parlent après son déménagement. Une sorte de mouton noir qui a décidé de ne pas suivre les traces pré-destinés par les parents. ◦ traits de caractère : fouguasse, vive, aventureuse, rebelle, incertaine, complexe, directe, froide, sarcastique, ironique, humour noir, coeur dur, protectrice, compétitive, accro du travail, professionnelle, poli, courtoise, mauvaise perdante, vengeance facile. ◦ groupe : this could be enough.

let's talk about spaceships
▸ Une famille italienne, aux valeurs fondés qui ne changent pas d'un claquement de doigts. Si l'enfance est facile dût au grand salaire des parents, le futur est pré-dessiner et décider pour chacun des enfants du patriarche Kincaid. Des avocats, des futurs investisseurs, de grands patrons. Heureux, presque de sang bleu, nés une cuillère en or dans la bouche. ▸ Vera possède plusieurs frères et soeurs, mais elle n'est prêt que d'une seule, sa jeune soeur de vingt-cinq ans, Luna. Un surnom qui roule naturellement sur ses lèvres. Les autres ne font pas d'importance. ▸ Avant de quitter pour la Californie, peu le savent, mais les Kincaid avaient dans l'intention de marié leur fille aîné à un homme puissant. Un mariage de circonstance, d'amitié entre deux clans. Seulement, elle avait d'autre projet en tête, son sens de l'aventure, de liberté prit le dessus et elle laissa le pauvre homme en plan lors de sa demande en mariage. Quelques heures après, baguages en mains, elle partait pour la Californie. ▸ Si au départ elle vécu à Los Angeles, la vie là-bas semblait trop prétentieuse, de toute façon, son métier l'amena à voyager vers San Diego tous les ans pour le Comic Con. Ce qui explique son déménagement avec son petit ami du moment dans la ville. ▸ Récemment, elle a déménagé en colocation avec Dorothy du magicien d'Oz. Elle meurt d'envie de recréer le maquillage vert de la sorcière sur le visage pâle et enfantin de Dottie. ▸ Fanatique de film d'horreur, la passion pour le maquillage style gore a commencé lors de son premier visionnement de "A Nightmare On Elm Street". Elle a rencontré l'acteur, Robert Englund, plus d'un fois. Il n'est pas rare qu'ils font des soirés horreurs ensemble. Il est son mentor, le père qu'elle aurait aimé avoir. ▸ Si plusieurs disent que le métier de cosplayer ou maquilleur est geek, Vera n'accepte pas cette alternative. Pour elle, il s'agit d'un art de précision, sculpter au microscope. Bien qu'elle ne fait aucun cosplay, il n'est pas rare qu'on vienne lui demandé conseil pour un maquillage. Chaque fois, elle se fait un plaisir de répondre. Avec les années, Vera a obtenu un stand à elle, une sorte de mini-musée de toute ses créations pour films et séries télévisés. ▸ Amoureuse des livres, elle possède une très grande variété de livres et ne peut s'empêcher d'en acheter. L'espace manque cruellement dans sa bibliothèque. ▸ Très présente sur les réseaux sociaux, une idée nouvelle lui est parvenu d'un fan au Comic Con de New York: créer une chaîne Youtube et un blog. Elle travaille sur le dernier avec sa soeur, mais hésite pour le premier. ▸ Bordel. Le mot utilisé pour définir sa chambre. Maintenant en colocation, Vera a transformer la garde-robe en rangement personnalisé pour son maquillage. Personne censé ne souhaite pénétré dans cette pièce sans y être préparé. Une partie sombre et diabolique espère que Dottie osera aller y jeter un coup d'oeil.

the past splits in two: one stays in the past and dies, one past shape-shifts walks with you.

La pluie dévalise la fenêtre, la peinture de haut, donne différentes nuances et variantes au ciel; gris, bleu, marine. Une froideur remplit la pièce, petite, vide. Le sens même de cet appartement s'évapore. Le silence règne en douceur, colle à la peau comme une journée humide typique de Californie. L'absence du soleil contraste avec ses sentiments, un abyss encore inexplorer, inconnu et qui fait mal. D'abord un battement plus lent du coeur, chacun coulant dans les veines déjà bien présente, perceptible. Le chagrin donne une place obscur à une colère, un questionnement silencieux. L'eau tombe plus rapidement, son poulx accélère. La cadance, le rythme, provoque un choc ultime dans ses nerfs. Réveil. Torpeur. Ses paupières se ferment instinctivement, chassant du bout des cils le gris intense. Rien ne marche. À travers le temps, se faufil le futur, un sonnerie. Son portable résonne dans l'espace vacant. L'echo réveille ses sens, enfin. Une main aggripe, ses organes se sentent compressé. Mom. Une seconde passe, l'hésitation. Elle décroche, incertaine de l'issu de leur conversation ou de l'appel en lui-même. Sweetheart, it's mom. I wanted to take news. Sa voix est suave, lointaine, mais parmi le brouillard, elle est la dernière à qui Vera s'accrocherait. I do remember your voice. I'm fine. Directe, droit au but, pas besoin de parler avec de grands mots, le plus court devient une évidence, une preuve de cette distance qui les séparent. Un pont, plusieurs états, et un lien invisible coupé. What do you want, I'm busy. À nouveau, le silence fait mal à ses traits, à ses mucles et ses membres endoloris. La vérité de sa situation la frappe. L'appartement est vide dorénavant, plus rien n'est dans la pièce qui eut occupé autrefois une place importante dans sa vie. Dans leur vie. Oh, you have a new project! Good. I was starting to worry. Vera roule les yeux, geste commun, censée et justifié. Depuis son déménagement en Californie, il est dur de se débarasser de sa mère, cette vile femme qui croit avoir été une bonne mère. L'honnêteté ne valait même pas la peine d'être dite à haute voix. Elle qui ignorait tout de sa fille aîné, ses passions, ses rêves, sa couleur préféré, son métier même. La plupart des Kincaid ignoraient complètement l'ampleur de son art. Ils préféraient tous compter des chiffres, faire campagne pour la mairie, vendre des maisons ou dominé des centaines d'employés. Now that you know I'm alive, there's nothing else we have to say. Goodbye. Elle entend ses supplications, sa voix qui s'élève, mais peu importe, Vera presse le téléphone rouge dans un soupir, les lèvres pincés par après. Rien ne changera la situation. Il est parti, envolé. Laissant derrière lui un être vivant, un coeur brisé, détruit en milles morceaux. Le mirroir de leur existence ensemble, maintenant ensorcellé d'un malheur. Sept ans, se rappelait-elle de mémoire. Peut-être serait-ils réunis, peut-être n'était-ce que temporaire. L'évidence apparaît avec une trainée de poudre. L'ampleur des dégats est visible sur ses traits maintenant durs et froid. Elle qui l'aimait; qui avait posé sa confiance en lui. Une trahison, une jalousie. Était-il avec une autre femme? Partageait-il déjà le lit d'une autre? Foutaises. Il possédait un semblant de classe, d'égo. Pourtant la crainte explose, rend la pièce petite. Elle suffoque. Seule et en silence, dans un appartement vide, blanc, sans signification. Autre celle de la rupture, de son départ précipité dans sa vie.