▪ tc #1, viva mexico.

Les yeux brillants, Bobbi s'émerveillait face à cette parade mexicaine. Découvrir de nouvelles choses, la rousse adorait ça, et encore aujourd'hui, elle y prend du plaisir. Les vêtements que portaient les personnes qui paradaient impressionna la Hayes. C'était la représentation d'une culture, d'une tradition sûrement importante, et même si Bobbi n'était pas habillée pour l'occasion, elle la respectait. Une boisson à la main, Bobbi déambula dans la rue, ne cessant de s'enthousiasmer sur la moindre bricole. Ne faisant pas attention, la Hayes percuta une personne par accident. Sa boisson glacée l'aspergea, elle et l'inconnu(e), la faisant frissonner à cause de la température. Bobbi releva la tête, en se mordant la lèvre. - Je suis vraiment désolée, je ne faisais pas attention et... - Bobbi bafouilla et frissonnant légèrement avant d'inspirer. - Si jamais je peux faire quelque chose pour me faire pardonner ? Je suis Bobbi Hayes. - se présenta la jeune femme, en tendant sa mère et souriant.

C'était rire pour rire, oublier pour oublier. Marcher dans des rues pleines, des rues folles, colorées jusqu'au dernier recoin. Des étoiles dans les yeux, Eliott avança en rythme avec la foule, profitant des rayons du soleil, photographiant les costumes, les fleurs, les sourires. Se détendre, le point final de cette journée. Son visage s’illumina lorsqu’il vit une éclatante rue, chaque année c’était la même ristourne, mais chaque année il se sentait plus vivant qu’auparavant. C’était de l’or à ses yeux, une scène sortie tout droit d’un grand film où il s’imaginait jouer le protagoniste. Un rêve, un moment où il arrivait à se souvenir, à se souvenir de ce que ça voulait dire de penser, de rêver de ce qu’il aurait pu être. Un rire s’échappa de sa bouche enfantine, alors qu’il continua à se mouvoir dans la foule. En général, il retrouvait tout le monde sur la place principale, attendant d’y voir un visage connu. Une bière en main, car il n’était jamais trop tôt pour ouvrir les flots, il bouscula quelques personnes, tout en s’excusant d’un signe de tête. Il aimait le monde, il aimait les endroits où la foule l’entourait. C’était comme se sentir en sécurité, c’était comme n’être jamais seul ; ne pas devoir supporter cette satané solitude. Enfin arrivé au point de départ, il prit une grosse gorgée de sa boisson alcoolisée et attendit patiemment d’entrevoir un visage qui lui était connu. Dans un mouvement maladroit, il trébucha sur un objet qu’il n’arriva pas à identifier, et s’écrasa presque contre les pavés ; en reversant l’intégralité de sa bière, bien entendu. « Eh merde. Typique. » Il leva les yeux au ciel et se maudissait intérieurement.

Spoiler:

Seule, laissé à elle-même. Voilà ce qui advenait lorsqu'on se fiait à Cael Cobalt. Elle qui disait qu'il était impensable de rater une fête, surtout une remplit d'ingrédients à enflammer la bouche et d'alcool. Non pas que Vera n'aime pas les piments et le cajun, mais son amie savait comment se faire attendre. Dans la foulée de gens, personne ne lui dit quelque chose, des inconnus pour elle, qui, pourtant, semble connaître tous et chacun. Ou du moins, de vu. Un stand de bière lui fait de l'oeil. Tant pis, pourquoi attendre Cael, cette imbécile qui ne se montrait le bout du nez qu'une fois sur deux et qui n'hésitait jamais à la laissé en plan pour la compagnie d'un mec. Du coin de l'oeil, elle aperçoit une tête familière, plus haute que les autres; Lola, la fille de Côme. Un simple sourire et un signe de la main lui suffit pour que la petite la remarque. Mais Vera décide de ne pas importuner le blond qui semble dans une conversation avec une autre de ses amies, Bobbi. Mais c'est la fête des alcooliques ou je rêve. Ses pensés sont chassés en un instant par une silhouette totalement inconnu qui renverse son verre, au complet, par terre. Le pauvre venant de trébucher sur... sur quoi en fait? Vera ne prend pas deux minutes à acheter deux bières et s'approche de l'inconnu en question. Ça t'arrive souvent de trébucher dans le vide? Un sourire réel apparaît sur son visage, illuminé par la situation. Tiens. Elle lui tend la bière et prend une gorgée de la sienne, cherchant des yeux pour la dernière fois son amie qui est omniprésente. Encore. Tant pis. Son regard revient vers le jeune homme. Alors, tu es venu pour l'alcool, le plaisir, ou parce que tu es mexicain? Très jeune, Vera apprit à ne pas juger par les apparences, il pouvait très bien être mexicain sans qu'elle ne le sache. Ou bien ta meilleure amie a décidé de dormir et d'oublier ton existence aussi? Bien que, pour sa défense, Cael avait probablement trop bu la veille. Peut-être se trouvait-elle encore au lit, ou bien elle est simplement dans un endroit purement inconnu, la batterie de son iPhone 7 morte, cherchant une sortie. Sans grande surprise, Vera espère que la dernière soit la bonne.

Ryke avait attendu avec impatience les fêtes mexicaines, fier de son appartenance à cette culture riche et colorée. Gamin, il adorait aller faire le tour des stands avec sa mère, qui lui parlait avec beaucoup d’affection dans la voix de son pays d’origine, qu’elle avait quitté par amour pour son père.  Aujourd’hui, il continuait cette tradition seul – aucun de ses frères ou sœurs n’ayant accepté de l’accompagner – et il portait le sombrero classique, un des symboles les plus reconnaissables de cette culture pour les étrangers/touristes. Le sien avait été fait main par sa grand-mère, cadeau qu’elle lui avait envoyé pour ses dix-huit ans par colis, directement de Mexico. Ce présent avait ému sa propre mère, en froid avec ses parents depuis son mariage, mais il avait été loin d’être suffisant – tout comme les autres cadeaux reçus à chacun de ses anniversaires -  pour récoler les pots cassés. Chassant ce souvenir malheureux, il enfila le chapeau, écrasant au passage sa chevelure hirsute qui continuait sa pousse, puis le jeune homme se faufila dans la foule, se fondant dans celle-ci. Il laissa son nez et son estomac le diriger pendant un petit moment, avant de se planter devant l’un des foodtrucks présent pour l’occasion. S’il savait précisément ce qu’il allait se commander, ça ne semblait pas être le cas de la personne qui se trouvait devant lui (libre), et qui commençait à faire ralentir le service : la file qui se formait derrière eux en étant la terrible preuve. « Si je peux de vous conseiller un plat, prenez les enchiladas, ils sont délicieux. Et l'un de leurs meilleurs vendeurs. » lança-t-il, en espérant que ce client attraperait la perche qu’il venait de lui tendre.

Il est même pas mexicain l'imbécile mais il s'est peint le visage, il a dessiné quelques traits de couleurs, essayant d'imiter les masques colorés de la fête des morts. Il a quelques ronds qui descendent le long de son front et de son nez, verts, des rouges et jaunes le long de ses joues, un trait vert le long de son menton. Il a un collier de fleurs autour du cou et quelques unes perdues dans ses cheveux, un reste de ce qu'on lui a jeté avant dessus. Et l'esprit d'Icarus est loin, loin, loin, perdu entre les squelettes dansant, la musique qui retentit et ce tourbillon de couleurs. Il entend les voix encore plus fortes qu'avant, les odeurs de nourritures chatouillent son nez et il ferme juste les yeux, les pilules agissant sur son système nerveux en un rien de temps. Et ses jambes le mènent sans même qu'il ne s'en rende compte vers les stands de nourriture, il se place dans la foule, vrai zombie ambulant, les yeux fermés il fait simplement confiance à son corps qui le mène où il souhaite. La musique le porte loin et un sourire dessine ses lèvres. Il est bien. Si je peux de vous conseiller un plat, prenez les enchiladas, ils sont délicieux. Et l'un de leurs meilleurs vendeurs. Icarus rouvre les yeux, perturbé quand il entend ça et il se tourne avec un sourire, près à faire une remarque sur les fameuses enchiladas, et se perd une seconde en reconnaissant Ryke, le meilleur pote de son frangin. "Les, uhm, les quoi?" Il demande, sa remarque soudainement partie et son esprit très loin des enchiladas en question. C'est juste Ryke, c'est l'effet qu'il lui fait, Icarus déteste ça, il se transforme en vrai imbécile, incapable de se concentrer. Mais c'est plus fort que lui, il est impressionné par le beau, c'est pas de sa faute. "... ah, salut." Icarus arrive à sortir, complètement au ralentit, complètement perdu, et il a aussi complètement zappé tous les gens derrière qui commencent à s'impatienter. Quel imbécile.