know what your signed up for [r/jem]

lonely babe, stranded on the dance floor. look for me, I know that I’m a handful. but you get me, know what you signed up for

Un seul regard en direction de son amie suffit pour que ses pieds avancent de leur plein gré. Une habitude qu'elles avaient, de se rendre en bar la semaine. Pour la plupart des gens normaux, vivre le soir ne faisait pas parti de leur quotidien. Mais la maquilleuse professionnel, rien qu'au titre, le métier l'engageait à bosser le soir, tard, ou dans le jour. Horaire variable, disaient souvent ses employeurs. Pour une fois, une soirée, la liberté de vivre, de consommer le nombre de verre qu'elle veut, peu importe leur niveau d'alcool, lui donnait envie de sautiller dans les airs comme un gosse à Noël. Bien sûr, bar voulait aussi dire conquête, une compagnie pour la nuit, après quoi, au revoir, au plaisir de ne jamais le revoir. Ses talons hauts complimentent les courbes de son corps dans cette robe moulante bleu foncé, nuit. Une nouveauté pour elle qui ne rêvetit que du noir ou blanc. Et dans les lumières obscure du bar, on pourrait presque croire qu'elle ne possède pas de corps. Tant pis. Vera entre avec assurance dans le bar et réalise que son amie a eu envie de se moquer d'elle: le bar le plus miteux de San Diego, voilà où elle se trouvait. Ses jambes se bloquent, retour en arrière enclenché, ses chaussures restent prises dans ce qui semble être une gomme à mâcher. Après plusieurs secondes - minutes plutôt - à tenter de faire passer cette envie de déglutir le contenu de son précédent repas, elle s'approche du bar et commande deux shots de vodka, qu'elle s'enfile directement, sans attendre l'aval de son amie juste derrière qui se moque à haute voix. I'm not doing any of these guys tonight. I'm classy. Son égo ne supporterait pas de passer la nuit avec un sans abris. Même si Vera ne prend rien pour acquis, qu'elle a encore énormément à apprendre et que forcément, l'argent a déjà été un soucis, son égo ne lui permet pas de tomber aussi bas. Mais bien sûr, ça n'empêche pas Cael d'aborder un garçon, qui ne doit pas avoir plus de vingt-deux ans, s'il n'a pas de fausse carte d'identité. Vera maintenant seule et six shots de vodka dans le corps, se sent prêt à assumé le reste de la soirée seule avec comme seule compagnie une bouteille de vodka; car elle vient forcément de demander la bouteille au serveur trop lent pour elle. Son téléphone sur le comptoir lui fait de l'oeil, semble flirter avec elle. Et donc, Vera le prend et jette un coup d'oeil à sa liste pour d'éventuelles victimes. Un prénom en particulier frappe son attention: Jem. Oh, celui-là. Dommage qu'elle n'est jamais eu de nouvelle de lui. Sans même y penser par deux fois, elle presse le bouton vert et se mord la lèvre, gloussant, ayant visiblement ingurgité une somme d'alcool beaucoup plus grande qu'elle croyait pouvoir gérer. Quand finalement le tout décroche, elle ne laisse pas le temps à l'homme de répondre: Hi gorgeous! Why so quiet? I haven't heard of you in like... months, maybe even years. Are you trying to avoid me? Cause it's not working. Obviously! Elle glousse et reprend contrôle sur elle-même, réalisant qu'elle ne lui avait pas parler ou communiquer avec lui depuis bien plus que quelques mois.

❋❋❋❋❋❋❋❋❋❋❋❋❋

C'est toi qui fait la fermeture ce soir, de ce bar, cette antre dont tu t'es approprié l'espace. Trois semaines déjà que tu étais rentré de voyage, que ton passeport était de nouveau rangé dans un tiroir, tes valises ouvertes, ton appartement réchauffé par ta présence. Parcourir le monde te manquait déjà, mais tu ne pouvais nier que te poser, finalement, te faisais quand même du bien. Avoir du confort, ton confort, ton chez toi, sans avoir à changer d’hôtel, de logement, constamment.. c'était mieux. Et voilà que tu te lançais dans ce projet de café. Tu n'en avais jamais effleuré l'idée avant de découvrir ce panneau de vente sur cette vieille battisse, tout t'étais venu naturellement. Tu ouvres la main, on te donne. C'était comme ça que ça fonctionnait pour toi depuis que tu étais petit, tu ne t'en souciais pas. Tu ne mesurais même pas la chance que tu avais. Mais ce soir, tu n'as le cœur à rien. Tu es dans de beaux draps avec tes amis et le suicide de l'ex d'Eli sur la conscience. Tu ne sais pas vraiment comment vous allez gérer cela. Mais toujours est-il que c'était encore un mensonge de plus à ton palmarès. Ça, et tes soit-disant fiançailles avec Bobbi Haynes. Tu soupirais, parce que tu t'en voulais si un jour toute cette histoire l'éclaboussait, elle. Et ton téléphone sonne, t'extirpant de tes pensées, alors que tu es en train de fermer le rideau de fer du Jem's. Le prénom s'affiche, tes lèvres s'étirent. Vera Kincaid. La seule et l’unique. Hi gorgeous! Why so quiet? I haven't heard of you in like... months, maybe even years. Are you trying to avoid me? Cause it's not working. Obviously! il est vrai que cela faisait une éternité que tu ne l'avais pas vu. hi honey, where are you ? i hear the noise, i"ll show up. c'était aussi simple que ça. Tu avais ce pressentiment que tu allais passer une bonne soirée. Vera Kincaid ne pouvait que être signe d'une bonne soirée. Et tu avais besoin de te vider la tête, clairement. Tu la rejoignis alors très rapidement, le bar où elle était n'était qu'à deux pas de ton café. Il n'était pas très classe, quelque peu miteux, tu t'étonnais de voir la brune en ce lieu. Mais très vite, tu la remarquais, au milieu de la foule, enivrante. What a sexy girl like you is doing in this shabby bar ? tu lui collais un baiser sur la joue, par volonté de bien faire, de lui montrer ton affection. C'est qu'elle t'avait manqué, la Kincaid.

La voix mielleuse laisse apercevoir le nombre de verres déjà ingurgité par la brunette. La quantité d'alcool toujours grandissante dans son système, dût au découragement provoqué par le bas standard de son amie. Meilleure amie, même. Si elle repousse l'envie de régurgiter, son regard reste planté sur elle. Sa façon d'apposer ses mains sur l'homme, de sourire, de glousser. Nul besoin de justifié ce qu'elle possède pour rendre les hommes fous: sa beauté, rien qu'à elle, suffit à convaincre même les dieux les plus têtus. hi honey, where are you ? i hear the noise, i"ll show up. Lui demande Jem, d'une voix distante, alors, facile comme ça, Vera lui donne le nom du bar, sans oublier de mentionner à quel point il est miteux. Mais il vient, il tient ses mots et arrivent assez rapidement. Une telle surprise traverse les traits de la Kincaid, juste le temps d'une seconde. Un rire parvient à elle lorsqu'elle se remémore le début de sa carrière, probablement que les Kessler mettaient le crédit sur eux-même, chantant leur propre louanges sur le succès qu'est devenu leur protégé. Une erreur, une pensée fausse, une parole absurde. Ce n'est pas pour rien que Vera s'était dissocié de cette famille, ne gardant comme contact que certains des enfants: Jem en faisant parti, tout comme son frère, Elias. Bien que pour celui-là, c'est une toute autre histoire. What a sexy girl like you is doing in this shabby bar ? Il pose un baisé sur sa joue, qu'elle tente d'ignorer, mais met de côté avec un haussement de sourcils. Probablement qu'avec un verre de plus, elle aurait rit à cette remarque. Mais présentement, tout ce qu'elle voit, est ce vieux mec que sa meilleure amie tente éperdument de séduire. Ne voit-elle pas, qu'il est déjà assez bien convaincue de passer la nuit avec elle? My best friend is over there, probably trying to get a sugar daddy for herself. A plan, which I'm not involved in, omet-elle de soufflé au beau en face d'elle. Un détail dont il peut se passer, vivre sans. And I'm not drunk enough for this shit. Dit-elle en prenant un nouveau verre de vodka, dont elle possède dorénavant la bouteille rien qu'à elle. But just enough to call you. Un large sourire frôle son visage, arpente ses lèvres. Ils ne s'étaient pas vu depuis des lunes, un long moment même. Et étrangement, elle n'avait pas envie d'avoir un update ce sa vie, de ses aventures ou peu importe ce qu'il a fait. Vera n'aime pas poussé Jem à tout avouer, ça ne sert à rien et leur relation n'est pas basé là-dessus, ils servent à faire oublier leur vie, justement, et toutes les merdes auxquels ils sont confronté. Can you make me a recap of Keeping Up With The Kessler? I think I skipped a few episodes. Too much drama. Un rire émane de sa gorge, dans une symphonie qui se veut être moqueuse, remplit de challenge, de mesquinerie presque. Ne pas avoir à se vêtir d'un filtre lui faisait un bien fou, c'est une des premières qualités qui l'attira chez le Kessler en premier. Ses embûches, une seconde, mais ça, elle le gardait pour elle-même. Forcément, qui aimait se faire dire qu'il est un divertissement qui vaut des milliers de dollar? Vera aurait dût proposer le concept de la télé-réalité à ce producteur. Mais avec la grosse tête de Jem, ça n'en valait pas la peine. I did miss you a bit, you know. It was fun to get what I wanted for a few months. Car si elle avait voulu plus qu'une amitié avec lui - à vrai dire, elle voulait passé une nuit dans ses draps pour ensuite mieux l'oublier - ça n'avait jamais dépassé ce stade. Guess we're all back to normal, right? Elle se verse un nouveau shot, si le Kessler voulait de l'alcool, il ferait comme un grand garçon et demanderait soit un verre pour la joindre, ou commanderait un coca comme l'homme qu'il est. Cette pensée sert d'unique levier pour déclencher un rire dans les pensés les plus secrètes de Vera. Elle la met dans un coin, y reviendrait plus tard pour la rire davantage. Son attention, rivé sur l'homme devant elle qui, mine de rien, venait de lui enfoncer les lèvres dans la joue. Charming, that's a new one, pense-t-elle.