between the words. (r/pam)

we're born with millions of little lights shining.

Des rayons de lumières de diverses couleurs et le panel du ciel l'émerveille encore. Une pensée qui pourrait être à l'origine du début d'un couplet, des prémices d'une futur composition à en devenir. Et pourtant, il ne s'agit ni plus ni moins qu'une pensée parmi tant d'autres, qui vient toujours aussi naturellement à chaque fois  que tu la regardes. Elle est à peine plus haut que trois pommes, un sourire d'harmonie et les dents du bonheur. Elle est encore toute jeune mais elle aussi le point central de ton existence. Tout tourne autour d'elle, le plus important, le moins important, tous les détails en fait. « Papa ! Papa regarde un ourson de coton en haut tout à droite ! ». Sa petite voix cristalline s'élève, captivant à la fois ton regard et la mémoire qui vagabonde entre le passé et le présent. Tout cela, tu l'éloignes rapidement de ton esprit, préférant de loin te focaliser sur le moment précis où sa bouche s'étire jusqu'aux oreilles. La tête posée sur tes genoux, ses deux perles émeraudes se cachent derrière ses lunettes de soleil qui change de couleurs selon les rayons du soleil. Ce dernier se veut farceur, tout comme le vent – bienvenue – qui rafraichit le visage. Le dos adossés contre le tronc d'un arbre, un ouvrage littéraire français à la main, tu secoues la tête en voyant Lola tenter d'attraper son ours qu'elle imagine de coton. C'était une après-midi aussi simple que banale mais appréciable qui se confortait à la normalité que tu tenais à conserver pour ta fille. Elle avait besoin de vivre au cœur d'un univers simple, une réalité loin de la notoriété sans précédent qui affublée le groupe depuis voilà plusieurs années désormais. La tournée prochaine arrivait à grand pas et te séparer d'elle se révélait compliquée. Tu savais que tu pouvais faire confiance à tes parents ou même à des amis proches pour confier Lola, mais quelques fois tu avais l'impression de l'abandonner. Une sensation désagréable mais tangible à la fois. Tu tends le bras pour attraper la gourde de thé froid avant de la donner à la petite brunette. « Tiens, tu en bois un peu ma grande ? ». Elle se redresse pour tout en chassant les quelques mèches qui viennent brouiller sa vue et s'abreuve de petites gorgées avant de te la donner. Puis, elle vient s'asseoir contre toi de telle manière que son dos repose contre ton torse. « Tu peux me lire ? ». Tu penches légèrement la tête pour la regarder, l'expression souriante. Elle avait l'habitude des histoires mais surtout des poésies. Un quart d'heure et quelques rimes plus tard, tu sais qu'elle s'est déjà adonnée à une petite sieste.