oona - when you try your best, but you don't succeed

chaque instant de la vie est un pas vers la mort

nom complet : oona, simplicité et douceur, tout du moins d'après ma mère, il reflète ce qu'elle voulait que je devienne, c'est un possible dérivé du mot irlandais uan qui signifie agneau. leslie, un second prénom insignifiant pour moi, cadeau empoisonné de la part de mon géniteur. pour finir, viens morley, symbole de l'ascendance de mon père sur moi, un nom que j'exècre plus que tout.  ◦ âge, date et lieu de naissance : vingt ans, une éternité pour moi, l'espace d'une seconde pour beaucoup. c'est à san diego, dans un quelconque hôpital de cette ville que j'ai vu le jour un certain neuf octobre. ◦ origines et nationalité : américaine de naissance, j'ai toutefois du sang européen dans les veines, plus précisément allemand et polonais du côté paternel. ◦ statut civil et orientation sexuelle : j'ai le cœur entre les cuisses, tout du moins c'est ce que mon père n'arrête pas de me dire, je ne suis moins que rien qu'une prostituée de bas étage à ses yeux. je suis célibataire. j'aime l'amour, plus physique qu'émotionnel, je souffre déjà bien assez. ◦ occupation et situation financière : serveuse, rien de bien intéressant, mais cela me permet de mettre un peu d'argent de côté pour fuir le domicile familial. je ne suis ni une privilégiée, ni dans la misère, je suis une citoyenne lambda. ◦ situation familiale : maman est institutrice, elle est formidable dans ce métier beaucoup plus que dans son rôle de mère. c'est une femme au grand cœur, mais qui est aveugle quand il est question de sa propre fille. mon géniteur est loin d'être ambitieux, son petit garage de quartier est bien suffisant pour lui, c'est sa grande fierté avec mon frère. lui, mon aîné, je l'aime plus que tout, il ne peut pas savoir ce que je serais capable de faire pour lui. d'un autre côté, je ne peux m'empêcher de le haïr de ne pas voir ce que me fait subir notre père. mais je ne peux pas lui en vouloir, c'est l'un des rares à me donner envie de laisser une chance à la vie. . ◦ traits de caractère : volontaire - secrète - tolérante - pessimiste - gourmande - brisée - intelligente - sympathique - mélancolique - active - bagarreuse - volage. ◦ groupe : we'll never be satisfied.

let's talk about spaceships
(UN) L'évasion, c'est une nécessité pour moi, pour oublier même si ce n'est qu'un court instant. Quand j'étais petite, je serrais mon ours en peluche contre moi pendant des heures, il était mon plus grand réconfort, mais je l'ai vite délaissée. À dix ans, il ne faut pas grand-chose pour remonter le moral d'un enfant, c'est tout du moins ce que je me disais. Puis doucement, je suis entrée dans un nouveau monde, celui des substances plus ou moins illégales. Cigarettes, alcool, drogue et sexe. Chaque moyen est bon pour que j'oublie cette mauvaise gifle, cette remarque plus que désobligeante. Pour qu'au fond, je me détruise un peu plus. (DEUX) Les apparences, le moteur de la famille Morley depuis toujours, après tout nous somme une famille respectable. Ou presque. Moi, je ne le suis pas. Beaucoup pensent que je fais vivre à mes parents un véritable calvaire, que je suis de la mauvaise graine. Je laisse dire, qui pourrait croire que ce gentil père de famille ne l'est pas vraiment ? Personne. Ma plus grande force est de ne rien laisser paraître, mais au fond je ne sais même pas pourquoi. Pour ma mère ? Mon frère ? Ou bien car au fond j'ai peur de détruire ce qui est mon quotidien depuis toujours. Je me pose très souvent la question, mais je n'ai toujours pas de réponse. (TROIS) Je rêve de liberté, d'un jour prendre mon envol pour quitter cette ville qui est la mienne depuis toujours. Cette envie, je l'ai depuis que j'ai compris que ma cellule familiale n'est pas normale. Ici, tout est synonyme de douleur et mauvais souvenirs pour moi et j'ai envie de me construire en oubliant cette pauvre fille que j'ai pu être un jour. En oubliant de qui je suis la fille. De toute manière, si je ne prends pas la tangente un jour, je sais que je finirais par baisser les bras et au fond je ne sais pas si j'en ai réellement envie. Ce serait une victoire pour lui. (QUATRE) Le rouge, c'est ma couleur. Je suis toujours fasciné quand je vois du sang, mon côté morbide très certainement, mais c'est aussi synonyme de vie à mes yeux. De passion, aussi, quand il s'agit d'amour. Cette couleur à une véritable signification pour moi. C'est pourquoi je n'ai que du rouge à lèvres de cette couleur, signe d'indécence pour beaucoup de prude dans mon quartier et pour mon père. Au moins, ça lui donne une véritable raison de s'en prendre à moi. (CINQ) On ne pourrait pas le croire comme cela, mais je crois en Dieu, un comble quand on connaît mon histoire. Mais c'est réconfortant pour moi de me rendre à l'église quand j'en ressens le besoin, là-bas, j'ai l'impression d'être en sécurité. Je vais à la messe dès que je le peux, c'est comme un exutoire pour moi, avec mes mauvais travers. (SIX) Mon frère, c'est mon héros, mon superman sans le collant vachement moulant et le slip par-dessus. Il est le centre de mon univers. Bien que nous ayons quelques années de différence, il y a toujours eu un lien très fort entre nous et je sais qu'il veille sur moi. Il n'est pas totalement conscient de ce que me fait subir notre père et je n'ai jamais eu le courage de le lui faire comprendre. Bien entendu, il est certain que quand il me voit débarquer chez lui, il sait qu'il a encore levé la main sur moi. Mais il ne sait pas à quel point. Mes nombreux plâtres, ma difficulté à me mouvoir, il le met sur le dos de ma maladresse. Je lui en veux un peu pour ça, j'ai même une part de haine à son encontre, mais je l'aime plus que tout. Sans lui, je ne serais plus ici depuis bien longtemps. (SEPT) Suicide. C'est un mot tabou, n'est-ce pas ? Pourtant, comme une litanie, il résonne dans mon esprit depuis bien des années. Une rengaine entêtante, plus que morbide. Il n'est pas rare que je m'imagine en train de couper la peau pâle de mes poignets pour voir ce rouge qui me plaît tant couler avec abondance, m'ôtant enfin ma souffrance. Sinon, je m'imagine flotter quelques instants avant que mon corps ne finisse sur l'asphalte au bas d'un quelconque pont. Cette envie de mort, j'ai tenté d'y accéder à une seule reprise, avec quelques médicaments bien choisis dans la pharmacie de ma mère. C'était trop pour moi, il était temps que tout prenne fin. Mon frère est arrivé à temps, ou trop tôt, cela diffère du point de vue. En tout cas, j'ai dû voir un psychologue pour parler de cette tentative ratée. Une horreur. Je n'ai même pas eu le courage de lui dire pourquoi j'avais fait ça, pourquoi à quinze ans j'avais eu envie de me foutre en l'air. Résultat des courses, il a seulement dit que c'était un mal-être que chaque adolescent pouvait ressentir pendant cette période charnière de son existence. Un charlatan en somme. (HUIT) Lui. Un type qui pourrait paraître quelconque pour beaucoup, mais qui me fait ressentir des choses que je n'aurais jamais dû ressentir. Je n'existe pour lui que comme la petite sœur de l'un de ses amis, une petite gamine qui cherche sa voie et qui est peut-être légèrement trop rebelle pour lui porter un tant soit peu d'importance. Enfin, c'était avant qu'il ne découvre ce que je subissais réellement. Un moment de faiblesse de ma part. Il faisait nuit, j'avais encore pris la tangente après une énième confrontation avec mon père. La douleur vrillait mes côtes et les couleurs qu'arborait mon poignet ne me laissaient aucun doute. J'étais assise sur un banc, me demandant si je devais aller chez mon frère et trouver un peu de réconfort auprès de Lula ou bien m'aller rejoindre Saul. Il a fait irruption devant moi sans que je ne m'en rende compte, comme un mirage, comme un ange. J'ai menti, j'ai voulu lui faire croire que ce n'était le résultat que d'une mauvaise chute. Sans résultat. Un simple passage à l'hôpital et il a fini par comprendre que ce n'était pas la première fois que je m'y rendais pour un petit accident. J'ai eu honte, j'ai été en colère comme jamais auparavant. La pitié que j'ai lue dans son regard a été pire que tout. La seule chose que je lui ai dite avant de reprendre la direction de mon enfer, c'est de ne rien dire à mon frère. Au fond, j'espère qu'il garde le silence. (NEUF) Mes amis, c'est ma véritable famille. En dehors de mon frère, bien entendu. Avec eux, je peux être réellement moi-même, vivre comme je l'entends et me libérer totalement ou presque. Je n'ai eu confiance réellement qu'en peu de personnes pour leur faire part de ce que je vis, ce n'est pas une chose qu'on aime crier sur les toits. Il y a tout d'abord Saul, la gentillesse incarnée à mes yeux, c'est l'une des rares à qui j'ai parlé librement de ce que mon père me faisait vivre depuis des années. Elle a gardé le secret comme je le lui ai demandé, il n'est pas rare que je trouve refuge chez elle. C'est un peu mon ange gardien. Lula, elle, c'est différent. Je ne sais pas si je peux lui faire totalement confiance puisqu'elle vit en compagnie de mon frère. Cette colocation est une échappatoire pour moi, j'y trouve aussi refuge de temps en temps. Elle a des doutes, je le vois très bien, mais pour le moment je ne sais pas si je peux en parler avec elle ou pas. Si elle venait à en parler avec mon frère, ce serait l'horreur. Viens ensuite celle à qui je dois tout, ma soeur de coeur, mon double tout simplement et bien que ce concept est un peu idiot, ma meilleure amie. Elle, c'est depuis le début qu'elle est au courant de ma situation et je ne la remercierais jamais assez de cette force qu'elle me transmet. Toujours là pour moi, je lui dois beaucoup. (DIX) L'espoir fait vivre et je me raccroche à cette idée. Je ne dois pas me laisser abattre et le laisser gagner. Pourtant, je n'ai pas ce courage que je me vante d'avoir. Est-ce que mon frère et ma mère me pardonneraient si un jour j'avais le courage de parler ? Je ne le sais pas et j'ai beaucoup trop peur pour tenter de le faire. Alors je subis, c'est la seule chose qui me reste à faire jusqu'à ce que je sois en mesure de partir. Oui, un jour enfin, je ne serais plus une enfant battue... Une femme battue, dorénavant.

sad, but endearingly so.
Partie facultative. Totalement libre d'interprétation, vous pourriez écrire une histoire continue, une anecdote, un journal intime ou n'importe quoi d'autre qui vous inspire. Si vous décidez de simplement la passer, veillez à ce que les sections supérieures soient suffisamment étoffées. Cette partie est, de préférence, à poster dans un second post pour assurer la clarté et faciliter la lecture.

and a kiss to make it better
pseudo/prénom : meadi/cécile. ◦ âge et pays : 19 ans/france. ◦ avatar : josefine pettersen. ◦ scénario/pré-lien/inventé : inventé. ◦ avis, autres : super forum. ◦ crédits : hqgifhunting.