reggie, when you get older, plainer, saner

will you remember all the danger we came from?

nom complet : reggie, pour éviter reginald. seule concession qu'à fait le père à sa femme quand il a fallu choisir le nom du cadet. fields, nom du père, héritage d'un docteur reconnu, pression supplémentaire sur les épaules  ◦ âge, date et lieu de naissance : 28 ans, né à santa monica en californie, le 3 aout 1988. ◦ origines et nationalité : américain, depuis toujours et sans doute pour longtemps encore ◦ statut civil et orientation sexuelle : célibataire, il est bisexuel, profites de tous et toutes ◦ occupation et situation financière : interne, en chirurgie d'ailleurs, situation financière plus qu'acceptable, merci papa maman ◦ situation familiale : deux frères plus âgés, un père et une mère toujours en vie et bienheureux d'avoir une famille prospère, qu'ils disent ◦ traits de caractère : arriviste, débrouillard, connard sur les bords, méticuleux, intelligent, fêtard, charmeur, cache bien son jeu, profiteur, drôle, déterminé, opportuniste ◦ groupe : this could be enough

  let's talk about spaceships
(1.) Reggie, c'est le petit dernier de la fratrie, celui qui as toujours cherché à se faire remarquer, qui voulait pas rentrer dans le rang quand il était petit. Ses frères étaient mieux, rendaient fiers les parents, cherchaient jamais à tester les limites. Reg, il a fait tout le contraire, il faisait le mur, sortait avec le plus de filles possible, se faisait voir à droite à gauche. Il était populaire, oui, d'une certaine façon, et il était toujours dans les meilleures fêtes où il finissait la plupart du temps bourré dans le lit d'une nouvelle fille, avec une gueule de bois pas possible au réveil.
(2.) Pourtant Reggie il a du rentrer dans les clous, le père y a veillé, ne lui laissant pas d'autres possibilités que la médecine, puisque de père en fils, de frère en frère, on est médecin dans la famille. Alors non, il ne pouvait pas faire autre chose que ça, ça coule dans ses veines, c'est écrit depuis toujours.
(3.) Sauf qu'il gâche tout, Reg, parce qu'il veut pas grandir, parce qu'il veut rester ce fêtard malgré l'âge qui grimpe, malgré les années perdues à faire n'importe quoi, il veut pas complètement rentrer dans le rang. Et puis, il aime pas médecine, même s'il est doué, c'est pas son truc de découper les gens. Il sait pas ce qu'il aurait préféré faire, parce que fêtard c'est pas un métier, et c'est bien pour ça qu'il n'a toujours pas choisi de prochaine spécialité pour son internat.
(4.) Il s'est exilé à San Diego, pour être moins sujet à la pression d'un père qui, malgré tout, lui donne tout ce qu'il veut. Pour se faire pardonner, en quelque sorte, mais surtout pour qu'il garde le silence. Parce que oui, à force, Reggie a percé le secret du paternel, l'a laissé détruire l'estime qu'il avait pour son père. Un salaud. Une autre vie ou plutôt des écarts, une demi-sœur, qui n'est au courant de rien et qui ne le seras jamais. Hors de question qu'elle vienne voler l'héritage, qu'elle prenne plus de place qu'elle n'en a déjà.
(5.) La fratrie, c'est important mine de rien. Deux frères ainés, déjà les deux pieds dans le métier, l'un chirurgien plastique, l'autre psychiatre. La fratrie s'est émoussée au fil des ans, et trop absorbés par leurs carrières respectives pour s'octroyer plus que les repas de fêtes ensemble. La bâtarde n'y a pas sa place, d'ailleurs, Reg veille à ce que rien ne filtre. Il dira faire ça pour conserver l'héritage pour ses frères et lui, la vérité c'est qu'il n'a aucun intérêt pour elle, et qu'il refuse même de se souvenir de son prénom. Jalousie, alors qu'elle n'est même pas reconnue par son véritable père.
(6.) L'argent, il a toujours coulé à flot. Reggie, il n'a jamais eu à se priver de quoi que ce soit, même lorsqu'on menaçait de lui couper les vivres à cause de ses dépenses excessives. La seule concession à cette vie là, c'est qu'en venant à San Diego - soit disant pour avoir d'autres opportunités de carrière - il a été obligé de prendre un colocataire. Il aurait préféré avoir son propre appartement, ses propres affaires, mais finalement il s’accommode bien de la situation.
(7.) Son internat d'ailleurs, ses études. Ça fait quelques mois qu'il est affecté au service du Dr Clark, et il s'y plait. Enfin, s'y plaire, disons qu'il met toutes les chances de son côté pour réussir. Parce que oui, même s'il est doué, Reg, il ne fait pas grand chose pour réussir ses études, alors quand il peut obtenir des faveurs, il le fait. Et le Dr Clark est tombé dans le panneau. Ça fait trois mois maintenant que l'interne joue avec son chef, qu'il lui fais croire à un intérêt réel pour sa personne, et non son poste. Il couvre ses arrières, Reggie, en couchant avec l'un des docteurs les plus réputés de l’hôpital. Même si personne ne le sait. Même si personne n'en saura jamais rien, parce qu'il n'est pas à le crier sur tous les toits, d'autant plus que ce n'est pas la première fois qu'il joue à ce jeu dangereux. Il aime ce frisson, cet interdit, cette voie toute tracée vers la réussite.
(8.) Mais Reg, il déteste qu'on se moque de lui. Il déteste qu'on joue avec ses sentiments, avec ses nerfs, et même si devant il fait un grand sourire, il cherche toujours à se venger. C'est pas un tendre, il a eu une bonne éducation avec ses frères ainés. Les coups tordus, il en a connu. Et malgré ça il cherche en apparence à sauver sa famille, en ne trahissant pas le secret du père, alors qu'il crève d'envie à présent de le faire chuter de son piédestal.
(9.) Et il est méfiant, Reg, il fait attention à tout. Il garde des preuves, des choses subtiles, si jamais on viens à venir le trouver pour compromettre ses petits écarts. Pour remettre en cause son diplôme, qu'il a quand même obtenu brillamment. Il ne supporterais pas de perdre ça, c'est plus fort que lui. C'est lui qui part, c'est lui qui décide quand c'est terminé, même quand il essaye de faire croire au contraire. Alors oui, s'il joue c'est pour gagner. Il ne peut pas perdre.
(10.) Très confiant sur son apparence, il sait qu'il peut plaire facilement et il en joue. Il n'est pas du genre à s'offusquer de quoi que ce soit, surtout si ça flattes son égo d'une quelconque manière. Mais malgré ça, malgré cette tendance à donner de sa personne, de son corps, ses sentiments, les vrais, il ne les manifeste pas. Son frère dirait que c'est parce qu'il a peur d'être rejeté, d'être brisé à nouveau, mais lui dira que c'est faux. Qu'il n'a juste pas de raison de s’embarrasser de ça, que la vie est faite pour s'amuser et qu'il compte bien en profiter encore longtemps.
(11.) Il venait de fêter ses vingt sept ans, quand il a appris pour la bâtarde. Quand il est rentré dans le bureau de son père et qu'il l'a entendu parler au téléphone avec une femme, lui disant que non elle n'aurait pas de pension alimentaire. Quand il a vu visage de son père se décomposer quand il est rentré, Reg, avec son téléphone qui enregistrait, quand au téléphone il disait qu'il ne reconnaîtrait pas l'enfant. Il se souviens très bien, Reg, de son sourire carnassier qu'il a vu dans le miroir quand il a dit à son père qu'il se tairait, peut-être, mais pas sans conditions. Il a réussis à piéger son père, ce médecin émérite, ce brillant docteur, mis la main dans le sac malgré un mariage heureux et une famille comblée. Quand on les vois, tous les cinq sur les photos de familles qui jonchent la maison, on imagine pas que derrière le vernis, tout est dissous.
(12.) Il est tombé amoureux, un jour. Vraiment. C'était une jeune femme, une étudiante en médecine, comme lui, sauf qu'elle terminait son internat pour partir en mission humanitaire. Ça n'a pas duré six mois, entre eux. Parce qu'il a pas pu s'empêcher d'être le même qu'avant, d'être un salaud, de coucher avec sa sœur, parce qu'elle était jolie et qu'elle lui faisait du rentre dedans. Elle n'a jamais su, pourtant, mais Reg s'en est voulu. Pour une fois qu'il voulait changer pour quelqu'un, ça n'a pas fonctionné, parce qu'elle s'est barrée avec un autre. Kaylee le trompais déjà, mais pire encore, Reg lui a laissé une chance, une dernière, alors qu'il avait merdé à côté. Il était prêt à la rejoindre pour apprendre, pour l'aider, mais elle est morte avant d'avoir pu faire quoi que ce soit. Kamikaze. Un mot qu'il ne peut plus supporter d'entendre, Reggie, parce que ça lui rappelle la seule personne qui aurait pu le changer. C'était il y a six ans déjà.
(13.) Alfie. C'est un nom qu'il commence à entendre de plus en plus souvent, et il déteste ça. Parce que s'il l'entends, c'est de la bouche de Jack et c'est loin de lui plaire parce que ça menace la poursuite de son internat. Alors quand il a vu qui portait ce prénom - proche du sien, d'ailleurs - il a essayé de se le mettre dans la poche. D'être agréable, de faire comme n'importe quel interne face au pompier, la politesse et le sourire en coin en plus. Le meilleur ami de Jack, celui qui n'est pas censé savoir que son docteur préféré se tape son petit interne. Il trouverais presque la situation amusante, s'il avait déjà trouvé la manière d'en tirer profit.
(14.) Reggie, il se traine une réputation de coureur de jupons. Pourtant, ce ne sont pas que les femmes qu'il aime. Parce que Reg, il se pose pas de question, un corps est un corps, et c'est dans sa vision égoïste et purement à la recherche de satisfaction, qu'il ouvre son lit à tous. Il est plutôt ouvert d'esprit d'ailleurs, même s'il ne dira jamais ouvertement qu'il lui arrive souvent de mater l'un des autres internes, ou même un autre mec. Il s'attache pas Reg, de toute façon. Une fois c'est lui, une fois c'est elle, deux semaines, puis ça recommence. Inconstant, refus de s'attacher encore, son frère voulait le psychanalyser, mais il a refusé tout net. Il a pas de problèmes Reg, il se voile la face.
(15.) Et quand il est pas à l'hôpital, qu'il est pas chez l'un de ses plans cul, il va voir des courses hippiques. En rêvant parfois d'être à leur place. C'est pathétique, d'ailleurs, parce qu'il a jamais été capable de monter sur un cheval. Il a peur d'eux, Reg, et il les admire tellement en même temps. Parce qu'il est incapable de les dompter, eux, qu'ils sont sauvages et qu'ils sont fort. Puissants. Il se sent ridicule à chaque fois, mais il ne peut pas s'empêcher de les regarder, caché derrière une vitre ou un écran.