what's up.≈ paul

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Sadie a passée la journée à servir les clients à la fameuse billetterie de cinéma. Vêtue de son costume à la garçonne et ce fameux noeud papillon qui lui serre beaucoup trop le cou. Heureusement, l'un des avantages c'est qu'elle peut bénéficier des billets pour la majorité des films et ce, à moitié prix. En même temps, c'est pas le travail le plus intéressant, mais ça paye et te permet de te mettre un peu d'argent de côté et de sortir du trou, ça fait à peine une semaine qu'elle crèche chez cet inconnu qui a eu la bonté de l'accueillir dans son appartement trop petit prenant soin de te prêter son lit alors qu'il se casse le dos sur son vieux canapé. Du coup, elle veut se ramasser de l'argent pour tenter de payer ses dépenses et ne pas trop abuser de son hospitalité. De toute façon, la brunette ne compte pas rester éternellement chez lui; elle a d'ailleurs déjà commencée à fouiller dans les petites annonces dans l'espoir de se trouver un appartement abordable, mais pour le moment elle doit se rendre à l'évidence c'est pratiquement une chose impossible dans sa situation financière actuelle. Bref, après son quart de travail; elle décide de passer par ce fameux restaurant où ils servent ces fameux burgers. Sadie sait que Paul y bosse encore pour quelques heures. Elle s'y rend donc à pieds, alors qu'elle s'approche de fameux restaurant en question; l'odeur d'huile et de graisse qui flotte dans l'air vient lui effleurer le nez et son ventre émet un sorte de gargouillement étrange. Une grimace s'échappe de sa bouche et elle pose l'une de ses mains sur son ventre espérant le faire taire, puis elle finit par pousser la porte du restaurant. L'ambiance est peu achalandée à cette heure; elle s'avance doucement au comptoir venant à saluer la serveuse au comptoir d'un signe de tête léger; tranquillement, Sadie semble retrouver le goût à la vie et ses idées noires sont de plus en plus éloignées dans son esprit. « Je te sers quelque chose?» Qu'elle demande la serveuse, Sadie secoue doucement la tête sachant pertinemment qu'elle n'a pas les moyens de payer; même si c'est un simple hamburger, puisque sa paie du cinéma arrive que la semaine prochaine. « Non ça va.. hum.. Paul est là?» Qu'elle ose demander la brunette d'une manière détachée, cela fait sourire la serveuse malgré tout et elle lui mentionne que Paul prend sa pause dans quelques minutes. Du coup, Sadie se sent un peu idiote de l'attendre comme ça, mais elle ne peut plus nécessairement reculer ne désirant pas passer pour une voleuse. Finalement, elle le voit arrivé de derrière le backstore et un fin sourire se dessina sur les lèvres de la demoiselle; « Salut..»

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C'est l'une de ces journées qui n'en finissent jamais... L'une de celles où l'on souhaite retourner se coucher dès le premier orteil posé au sol. L'une de celles où l'on souhaiterait presque que les heures soient à rallonge, tant il nous semble impossible de tout faire en vingt-quatre heure. Paul, il aurait souhaité pouvoir allonger le temps. Prendre un instant pour savourer un café, s'asseoir à la table du petit déjeuner, plutôt que d'engloutir un sandwich mal préparé sur le chemin des cours. Il aurait voulu échanger quelques mots avec ses camarades avant le cours, plutôt que d'y arriver cinq minutes en retard. Il aurait préféré, aussi, ne pas avoir à courir après son bus, éviter le regard noir de la serveuse qu'il n'a pas réussi à relever à l'heure à son poste. C'était l'une de ces journées où rien ne s’enchaînait comme il le fallait. Fort heureusement, elle touchait à sa fin. Il a suffit qu'une collègue passe sa tête par la porte entrouverte pour que Paul comprenne que le temps a filé plus vite que prévu. Pour une fois, il s'en trouve plutôt satisfait. On l'attend, qu'elle dit simplement. Il délaisse les assiettes qu'il rinçait à grandes eaux, et essuie à la hâte ses mains au coin de son tablier. Il sait déjà qui l'attend. Il lui a glissé quelques mots, le matin même. Et se réjouie sans mot dire qu'elle soit là pour le seul plaisir de sa compagnie. Alors, après un mot glissé à Cal, il attrape deux hamburgers, quelques frites et un peu de Coca, qu'il balance sans plus de cérémonie sur un plateau. Lorsqu'il arrive dans la salle de restauration, il met une seconde à trouver Sadie. Un mince sourire se dessine sur ses traits. Sourire qu'il ravale aussitôt, il se sait un peu couillon, là, au milieu de la place, à admirer une fille qui regarde ailleurs. Il s'avance, pose son plateau sur sa table sitôt qu'il est à sa hauteur. "Salut" qu'il lui répond. Il lui renvoi son sourire et s'installe face à elle. L'index pointé sur ses victuailles, il fait une mou un peu gênée "J'ai pas mieux à t'offrir, désolé... Quelques frites froides et un fond de coca..." il attrape sa boisson, aspire avec la paille et pose ses yeux droits sur Sadie. Bon sang, qu'elle est belle. Une vie pareille pour une fille comme elle, c'est un putain de gâchis. Il chasse ces pensées, se dit que la fixer ainsi doit lui donner l'air d'un parfait idiot. "Alors, ta journée?" qu'il glisse sur le ton de la conversation. Mais une voix dans sa tête lui ressasse sans arrêt que Sadie cherche à refaire sa vie. Bientôt, il ne sera plus que cette main tendue qu'elle a accepté un bref instant. Elle, il s'en est persuadé, saura faire de grandes choses. Elle le mérite, Sadie. Lui, il est voué à traîner sa misère. Il n'a jamais été bon qu'à ça. Alors, sur l'air de la conversation, il cherche juste à savoir, si ce soir, il peut se montrer encore un peu égoïste, et plonger ses yeux dans les siens.

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Paul finit par arriver devant elle avec un plateau digne d'un repas de roi; deux hamburgers dégoulinants, des frites froides et des cocas. Il lui renvoie son sourire et affiche une moue gênée alors qu'il n'a que ça à lui offrir; si seulement, il réalisait qu'il lui a offert tellement plus que personne d'autres ont pu lui offrir dans sa vie. Si seulement, il savait; il prenait conscience de l'importance qu'il a dans sa vie, qu'il est la cause principale qu'elle soit encore en vie à l'heure actuelle. Alors qu'il s'exprime concernant le repas, Sadie affiche toujours ce doux sourire sur ses lèvres; elle a tellement faim qu'elle serait prête à bouffer n'importe quoi de toute façon. D'ailleurs, elle ne manque pas de chopper une frite au passage en le portant rapidement à ses lèvres; presque aussitôt, elle a l'impression que sa faim et les bruits étranges de son estomac se sont déjà calmés alors qu'au final, elle n'a encore pratiquement rien avalée. La brunette vient à plonger son regard dans celui du jeune homme; celui-ci la dévisage déjà alors qu'il aspire ce liquide sucré à l'aide de sa paille. Le silence s'installe et Sadie a l'impression que si elle ne se contrôle pas, ses joues pourraient s'enflammer automatiquement, pourtant ce n'est pas la première fois qu'elle se fait regarder par un garçon, mais avec Paul c'est différent; il a une façon particulière de poser son regard sur elle et venir la déstabiliser un peu plus à chaque fois. Heureusement, il reprend la parole sur le ton de la conversation et vient lui demander comment sa journée c'est passé. Il faut dire qu'elle ne vit pas toujours des journées extrêmement palpitantes au cinéma, mais elle vit souvent des moments cocasses ou encore; elle rencontre des clients étranges qui rendent sa journée un peu moins monotone. Sadie vient à se pincer doucement les lèvres réfléchissant à l'ensemble de sa journée, puis elle vient à lui répondre; « Plutôt tranquille, les films étrangers ça attire peu de gens; pourtant, c'est tellement intéressant.» Doucement, elle hausse les épaules venant à son tour boire une gorgée du breuvage en tirant sur la fameuse paille. Sadie elle a toujours été un peu hors-norme comme fille à aimer certaines choses différentes de ses copines ou encore sa famille, unique en son genre totalement. « Par contre, le couple Withaker était au rendez-vous; comme toujours.» Qu'elle mentionne avec ce sourire qui vient flotter sur son visage; le couple Withaker; un couple âgé se passionnant pour le cinéma et particulièrement les films étrangers, des adeptes qui ne manquent aucune représentation et sont toujours présent. D'ailleurs, à chaque fois qu'ils se présentent à la billetterie; ils prennent le temps de discuter un peu avec elle, alors que la plupart passe leur chemin. Deux individus attentionnés et charmants à croire qu'il y en a plus sur terre qu'on peut le penser. Finalement, la demoiselle finit par s'emparer doucement d'un des hamburgers qu'elle garde entre ses doigts alors qu'elle lui retourne la question; « Et toi alors, ta journée?» Peut-être que Paul aura des choses intéressantes à lui raconter après tout, il passe sa journée à servir des tas de clients. Alors qu'elle maintient son regard dans le sien, elle vient à mordre dans ce fameux hamburger prête à l'écouter. Doucement, elle se courbe un peu le dos pour éviter que sa dégouline partout ou encore avoir le visage barbouiller de sauce. Puis, elle ne peut pas s'empêcher de dire la bouche pleine; « J'arriverai... Jam...ais à manger ça avec classe, impossible...»

» hail to the whisky. (paul)